Europe : Priver le Niger de nourriture et de médicaments, l’UE explique et valide les sanctions.


Priver le Niger de nourriture et de médicaments, l’UE explique et valide les sanctions

Publié le 9.8.2023


Favoriser la famine et le manque de médicaments au Niger, c’est la stratégie approuvée par l’envoyée de l’Union européenne (UE) au Sahel pour obtenir le retrait des nouveaux dirigeants militaires de Niamey, selon le journal italien la Repubblica.

Les sanctions contre le Niger, où un coup d’État a eu lieu en juillet, « commencent à avoir un effet », il y a une pénurie de nourriture et de médicaments dans le pays, a déclaré ce 9 août Emanuela del Re, envoyée spéciale de l’Union européenne (UE) pour le Sahel au journal italien la Repubblica.

🔸 »Il n’y a pas assez de médicaments, de nourriture, d’électricité est en train de disparaître encore plus qu’avant. Si nous voulons que la junte s’affaiblisse, nous devons poursuivre les sanctions », a-t-elle indiqué.

Soutien indéfectible à la CEDEAO ?

Selon la diplomate italienne, l’UE soutenait la démarche de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) visant à faire pression sur les nouveaux dirigeants militaires du Niger, avant d’ajouter que l’organisation régionale considérait une éventuelle intervention militaire comme un dernier recours, « qui ne devrait pas en arriver là.

🔸 »La question qui fait l’objet de nombreux débats, tant au sein de l’UE que de la CEDEAO, est celle de la légitimité de toute intervention, une légitimité absolue étant nécessaire pour que les choses se déroulent correctement et de manière transparente.

Par exemple, une intervention armée devra-t-elle être approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies ?

Se contentera-t-on d’une ilégitimation interne ?

Puisqu’il y a une demande de soutien de la part de l’UE, nous sommes très attentifs à la question de la procédure et de la réglementation », a-t-elle signifié.

En attendant :

Dans un communiqué, le RPD, un parti membre de la majorité présidentielle, demande à Bazoum « de s’en remettre à Dieu et de présenter sa démission dans l’intérêt supérieur du Niger et de son peuple. »


Alors que : « La diplomatie « est la meilleure voie à suivre » pour résoudre la crise au Niger, estime la Cédéao« . Des personnalités nigériennes dont l’ancien président Mahamane Ousmane, l’actuel président de l’assemblée et des anciens premiers ministres… On adressait une lettre au président en exercice de la CEDEAO ce jour.

Visiblement, la France n’ayant pas voulu répondre à la demande des autorités burkinabè depuis 2021 sur la question de renégociation de cette convention, le régime actuel a donc décidé de la suspendre.

En d’autres termes, « si la CEDEAO n’est pas capable de régler la situation, nous (France) allons intervenir ».