Yémen : Les Houthis du Yémen abattent un cinquième drone américain MQ-9 Reaper, coûtant jusqu’à 32 millions de dollars


Les Houthis du Yémen abattent un cinquième drone américain MQ-9 Reaper, coûtant jusqu’à 32 millions de dollars

Publié le 22.5.2024


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Les Houthis du Yémen ont abattu un autre (le cinquième) drone américain MQ-9 Reaper dans l’espace aérien yéménite.

Le coût unitaire du drone MQ-9 Reaper semble se situer entre 14 millions et 32 millions de dollars par appareil, le chiffre le plus couramment cité étant d’environ 31 millions de dollars par unité.

Les Houthis du mouvement yéménite Ansar Allah ont abattu un autre drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force dans le ciel de la province d’Al-Bayda, située dans l’ouest du pays. Le porte-parole des forces armées yéménites Yahya Saree a officiellement confirmé les informations.

Il s’agit du cinquième drone américain MQ-9 Reaper abattu au-dessus du Yémen depuis le début de l’escalade des tensions au Moyen-Orient, suite à l’escalade du conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza en octobre 2023. Le drone a été détruit par le missile houthi.

« Les systèmes de défense aérienne des forces armées du Yémen <… > un drone américain MQ-9 [Reaper] a été abattu alors qu’il effectuait une mission hostile dans le ciel au-dessus de la province d’Al-Bayda », peut-on lire dans le rapport officiel. « Le drone a été touché par un missile sol-air produit localement », a-t-il ajouté.

Le précédent drone MQ-9 Reaper de fabrication américaine a été détruit au-dessus de la province de Ma’rib, au centre du Yémen, le 16 mai. Les trois premiers ont été abattus le 14 novembre, le 19 février et le 25 avril.

L’armée américaine subit des dommages importants causés par des missiles de fabrication yéménite. Chaque drone MQ-9 coûte environ 30 millions de dollars.

Les drones de combat MQ-9 sont principalement destinés aux opérations de reconnaissance, mais ils effectuent également des frappes précises. Les drones avancés peuvent fonctionner pendant plus de 27 heures et atteindre des altitudes de plus de 25 000 pieds. Les Houthis utilisent apparemment leurs missiles Barq-1 ou Barq-2 pour abattre ces cibles. Les deux missiles seraient dérivés du Taer-2 de fabrication iranienne, qui est guidé par un radar semi-actif, d’une portée de 50 et 70 kilomètres respectivement.

Après l’escalade du conflit dans la bande de Gaza, le mouvement Ansar Allah a averti qu’il lancerait des frappes sur le territoire d’Israël et ne permettrait pas aux navires liés à l’État ennemi de traverser les eaux de la mer Rouge et du détroit de Bab el-Mandeb jusqu’à ce que l’opération dans l’enclave palestinienne cesse. Depuis novembre de l’année dernière, les Houthis ont attaqué des dizaines de navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. En mars, le chef du mouvement, Abdul-Malik Badruldeen al-Houthi, a averti que ses partisans avaient l’intention d’attaquer les navires liés à Israël qui traverseront l’océan Indien jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Le 3 mai, les Houthis ont annoncé qu’ils attaqueraient les navires se dirigeant vers les ports israéliens dans toute la chaîne, y compris la mer Méditerranée.

Washington continue de persuader les Houthis par des canaux fermés de cesser les attaques contre les navires au large des côtes du Yémen en échange d’une levée partielle des sanctions et d’une autre exclusion des Houthis de la liste des « organisations terroristes ».