Contestations grandissantes au Tchad, appels croissants pour le départ de l’armée française
Publié le 3.10.2023
Les derniers événements au Tchad ont vu émerger un mécontentement croissant envers la présence de l’armée française sur le sol tchadien. Des voix de plus en plus nombreuses appellent à un retrait immédiat, remettant en question le rôle et l’impact de cette présence militaire étrangère dans le pays.
Au Tchad, les appels au départ de l’armée française se font de plus en plus insistants. Ce mouvement de contestation grandissant met en lumière les préoccupations et les interrogations de la population tchadienne quant à la présence continue des forces armées françaises sur leur territoire.
Plusieurs figures de la société civile tchadienne ont demandé dans un communiqué le retrait des troupes françaises du pays. La présence de contingents tricolores a déjà été remise en cause dans plusieurs États africains.
La chute des dominos va-t-elle continuer pour Paris ? Déjà expulsées du Mali, du Burkina et bientôt du Niger, les forces françaises sont désormais chahutées au Tchad. La société civile semble en effet en ébullition et plusieurs personnalités ont signé un communiqué demandant le retrait des militaires sous trois mois.
Le document signé notamment par Ordjei Abderahim Chaha, président du parti RAJET, fustige la volonté de Paris de « s’accrocher à l’Afrique, telle une sangsue ». Les signataires demandent le démantèlement des bases françaises au Tchad, mais aussi l’annulation des « accords coloniaux » entre Paris et N’Djamena, ainsi que l’arrêt des « intimidations de la diplomatie française » à l’égard des membres de l’opposition.
Plusieurs facteurs contribuent à ce mécontentement. Certains citoyens estiment que la présence militaire étrangère ne sert plus les intérêts nationaux et qu’elle est devenue une source de tensions et d’instabilité. Les récents événements politiques et sociaux ont intensifié ces sentiments, incitant de nombreux Tchadiens à exprimer ouvertement leur désir de voir l’armée française se retirer.
Les critiques portent également sur la question de la souveraineté nationale. Certains estiment que la présence militaire étrangère entrave la capacité du Tchad à prendre des décisions autonomes concernant son avenir politique et sécuritaire. Des voix se lèvent pour demander un réexamen approfondi de l’accord qui régit la présence des troupes françaises et appellent à une plus grande autonomie dans les décisions stratégiques du pays.
Cependant, il est important de noter que ces appels au départ de l’armée française ne sont pas unanimes. Certains secteurs de la société estiment que cette présence demeure nécessaire pour maintenir la stabilité dans la région, en particulier dans un contexte géopolitique complexe et changeant.
Cette situation suscite des débats animés au Tchad, exposant les divergences d’opinions au sein de la population. Il reste à voir comment les autorités tchadiennes et les acteurs internationaux réagiront à cette montée de mécontentement et s’ils chercheront des solutions pour répondre aux préoccupations légitimes de la population tout en préservant la stabilité régionale.
Pendant ce temps en France
La France persona non grata au Maghreb.
Après le Sahel, l’Afrique du Nord se détourne de Paris. Le Maroc, il n’y a plus d’ambassadeur et l’Algérie interdit l’enseignement en langue française. (Le point.fr)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.