
Attentat d’Istanbul, des dizaines d’arrestations, le PKK pointé du doigt. Qui est la poseuse de la bombe ?
Un “False flag” à Istanbul ?
Publié le 14.11.2022
Pourquoi un “False flag” à Istanbul ?
Le président turc a noté que les premiers signes indiquaient une attaque « terroriste » à Istanbul, déclarant : « Il serait faux de dire qu’il s’agit sans aucun doute d’une attaque terroriste, mais les développements initiaux et les premiers renseignements du préfet indiquent que l’explosion a apparemment des motifs d’une attaque terroriste. Les informations préliminaires montrent que l’explosion était une attaque terroriste et qu’une femme y était impliquée ».
Dans les heures suivant cette explosion où Israël dit avoir perdu un agent, un groupe jusqu’ici inconnu du nom de l’armée pour la libération de l’Arménie l’a revendiqué. Des analystes estiment que cette curieuse revendication de la part d’un groupe totalement inconnu pourrait parfaitement arranger l’axe Ankara/Israël qui, aidé par Bakou cherche à faire un remake du scénario “ukrainien” dans le Caucase sud. Signe des temps, dans la nuit de 13 à 14 novembre, le cessez-le-feu a été violé une nouvelle fois dans le Haut Karabakh
La Turquie arrête un ressortissant syrien pour avoir commis un attentat terroriste à la bombe sur la place Taksim à Istanbul, qui aurait été entraîné par le Parti des travailleurs du Kurdistan.
MISE À JOUR : les personnes impliquées dans l’attentat d’Istanbul prévoyaient de fuir en Grèce, mais ont été rapidement capturées par les forces de sécurité – Ministère de l’Intérieur turc.
MISE À JOUR : après l’explosion, le terroriste s’est enfui de la rue Istiklal et a été filmé par les caméras de surveillance, mais il a ensuite été arrêté – ministère turc de l’Intérieur.
La Turquie détient 46 personnes dans l’affaire de l’attaque terroriste à Istanbul – Chef du ministère turc de la Justice.
Le moment de l’arrestation de la femme impliquée dans l’attentat d’Istanbul à l’intérieur de son domicile.
Les médias turcs ont publié une vidéo du moment où les services de sécurité ont arrêté la femme impliquée dans la pose de la bombe dans la rue Istiklal à Istanbul.
Elle s’appelle Ahlam Albashir, de nationalité syrienne.
Elle aurait avoué avoir été formée par le PKK en tant qu’agent spécial du renseignement et être entrée illégalement en Turquie par Afrin-Idlib pour passer à l’action.





Les images de police de l’arrestation du kamikaze d’Istanbul sont publiées. La police turque a trouvé de l’or, de l’argent et une arme dans l’appartement.
Femme israélienne à côté du suspect juste avant l’attentat d’Istanbul : “L’explosion s’est produite quand ils ont quitté le magasin”.
Or Atdegi et Nathalie Suissa d’Ashdod ont été enregistrées marchant à côté de la femme qui aurait placé la bombe qui a coûté la vie à 8 personnes. La documentation a également été publiée en Iran, et les partisans du Hezbollah ont fait allusion à une conspiration : “Ils se sont rangés du côté de la terroriste – et aucun Israélien n’a été blessé dans l’attaque.” Le ministre turc de l’Intérieur a informé qu’une femme suspecte a été arrêtée : “Les responsables – le PKK”.


Mise à jour à 15:00 : Déclaration sérieuse du chef du ministère turc de l’Intérieur au sujet de l’attentat suicide d’hier à Istanbul: “Nous savons d’où l’attaque terroriste à Istanbul a été coordonnée, nous n’acceptons pas les condoléances de l’ambassade des États-Unis.”
“Nous savons comment cet événement a été coordonné. Nous savons d’où cela est coordonné (à l’intérieur de la zone occupée par les États-Unis dans le nord de la Syrie). Nous connaissons le message qui nous est donné. Nous n’acceptons pas les condoléances de l’ambassadeur américain, nous les rejetons. C’est fini, nous devrions discuter de notre alliance avec l’État qui alimente Kobani et d’autres zones terroristes au Sénat. Ils essaient de saper la paix et la stabilité en Turquie. Tout est très clair. Nous ne trahissons personne. Je tiens à dire que nous n’avons plus de tolérance pour ces actes perfides. L’opération continue. Bien sûr, les terroristes ont été capturés. Et si nous ne les avions pas attrapés, ils auraient été cachés en Grèce aujourd’hui.”
Ce matin le ministre de l’Intérieur turc Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’être responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts, le dimanche 13 novembre, dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et annoncé l’arrestation d’une vingtaine de suspects, dont celui qui a déposé la bombe.
« La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (…) D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable » de l’attentat, a affirmé M. Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales.

Il a ensuite confirmé l’arrestation de vingt-et-un autres suspects sans préciser où les interpellations avaient eu lieu.
Qui est la poseuse de la bombe ?
La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe est de nationalité syrienne et a reconnu les faits, a annoncé la police turque citée par des médias locaux.
Selon la police, elle a reconnu avoir agi sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et reçu des directives à Kobané dans le Nord-Est de la Syrie.
L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié sont toujours hospitalisés lundi.
Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans tuée avec son père et une adolescente de 15 ans, morte avec sa mère.
Le ministre a aussi accusé les forces kurdes des YPG, les Unités de défense du peuple, qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, d’être derrière l’attentat.
« Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané », a-t-il ajouté.
La ville de Kobané est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont les YPG – alliées au PKK – sont une composante majeure.
Pour Ankara, tous ces mouvements sont « terroristes ».
L’attentat est survenu en pleine après-midi dans la rue piétonne ultra-populaire d’Istiklal le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes.
Fermé immédiatement après l’attentat, l’accès à la rue a été de nouveau autorisé lundi matin, ont constaté les journalistes de l’AFP.
Tous les bancs ont été retirés et un tapis rouge couvre l’emplacement où s’est produite l’explosion, sur lequel les passants viennent déposer des oeillets, rouges eux aussi.
Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles la « personne » suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une « femme » comme l’avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan et son vice-président Fuat Oktay.
Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait, plus tôt, rapporté qu’une « femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après, il y a eu une explosion ».
Le président Erdogan avait le premier dénoncé un « vil attentat », juste avant de s’envoler pour l’Indonésie et le sommet du G20: « Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste », avait affirmé le chef de l’Etat, ajoutant « qu’une femme y serait impliquée et que les auteurs seraient « punis ».
PKK et Otan
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc.
En décembre 2016, un double attentat près du stade de foot de Besiktas, à Istanbul – 47 morts dont 39 policiers et 160 blessés – avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), groupe radical kurde proche du PKK.
Le PKK est par ailleurs au coeur d’un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l’entrée de Stockholm dans l’Otan en l’accusant de mansuétude envers le PKK.
Ankara a réclamé l’extradition de plusieurs de ses membres dans un mémorandum d’accord signé en juin avec la Suède et la Finlande, autre pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique.
Après la visite à Ankara du Premier ministre suédois Ulf Kristersson, la semaine dernière, le Parlement suédois s’apprête à voter pour changer la constitution afin de durcir sa législation anti-terroriste.
Le PKK est également régulièrement visé par des opérations militaires turques contre ses bases dans le nord de l’Irak et de la Syrie.
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