Q SCOOP – Que c’est il réellement passé en Haïti avec l’Assassinat de Jovenel Moïse.


Que c’est il réellement passé en Haïti avec l’Assassinat de Jovenel Moïse.

Assassinat du président d’Haïti : une coopération américano-haïtienne ?

Publié le 9.7.2021


Moïse Jovenel

Après l’assassinat du président haïtien Moïse Jovenel le 7 juillet, la police a annoncé l’arrestation de 15 Colombiens (six seraient d’anciens membres de l’armée) et de deux Américains d’origine haïtienne. L’un des Américains s’est targué de faire partie du personnel diplomatique. Les mercenaires étaient « des étrangers qui parlaient l’anglais et l’espagnol ». Au moins deux hauts responsables policiers, chargés de la sécurité du chef de l’Etat, ont été convoqués devant la justice. La Colombie n’ayant rien à refuser aux États-Unis et le nouveau Premier ministre s’étant autoproclamé bien rapidement… qui sont les commanditaires ?

L’ambassade d’Haïti aux États-Unis a indiqué que le président haïtien a été assassiné par un groupe lourdement armé, bien coordonné et hautement entraîné.

Certains rapports suggèrent qu’il s’agit de mercenaires.

Un coup d’État ?

L’un des derniers gestes politiques de Moïse Jovenel avait été de nommer un nouveau Premier ministre, Ariel Henry. Or, quelques heures après son assassinat, Claude Joseph, prend la place de Premier ministre par intérim, décrète l’état de siège et donne des pouvoirs renforcés à l’exécutif.

Comme dans toute bonne dictature, les faux semblants démocratiques sont préservés. Les élections législatives et présidentielle en Haïti sont prévues pour le 26 septembre 2021, avec un second tour le 21 novembre. En revanche le référendum constitutionnel, qui devait avoir lieu le 27 juin, a été reporté aux calendes… à cause du coronavirus.

Etat d’urgence sanitaire pour bâillonner l’opposition ?

Le 24 mai 2021, Moïse Jovenel avait décrété l’état d’urgence sanitaire face à l’augmentation des cas de Covid-19. Il n’avait pas peur du covid car ce jour-là, il n’y avait que 78 nouveaux « cas » et une moyenne de un décès par semaine. Le président, face à l’opposition, appelle à une entente nationale : « Le coronavirus n’a pas besoin de savoir de quel parti politique vous êtes, il n’a pas besoin de connaître la couleur de votre peau, votre degré de richesse ou votre origine sociale. Le corona frappe tout le monde. »

Une île francophone, mais sous domination américaine

Haïti est le seul territoire indépendant francophone des Caraïbes, nous assure Wikipédia. Mais l’île a trop longtemps subi la domination américaine pour être totalement indépendante. 

En 1914, des Marines envahissent Haïti. Leur contribution à la vie de l’île — travail forcé, racisme, camps de concentration — a ses côtés positifs : construction de routes, de pont, raccordement à l’eau potable, hôpitaux, écoles et surtout autorisation aux étrangers d’acheter des terres. Les travaux sont, sont comme il se doit, financés par des banques américaines. Malgré cette avalanche de bienfaits, la guérilla résiste. Son chef est assassiné. L’armée américaine s’incruste jusqu’en 1934. Ensuite, les dictatures des Duvalier et autres corrompus l’enfoncent dans la pauvreté et l’endettement.

La part du budget de l’État consacrée à la santé diminue. Elle passe de 16,6 % en 2004 à 4,3 % en 2018. En revanche, bonne nouvelle côté américain : en 2020, la dette de Haïti s’élève à 26,13 % du PIB.

2019 – Bill Gates veut les vacciner contre le choléra : les Haïtiens refusent

En 2010, tremblement de terre à Haïti : l’ONU fait venir des casques bleus. Parmi eux, un contingent de Népalais, passés par la vallée de Katmandou où sévissait le choléra. Ils déversent leurs excréments dans le fleuve Artibonite et propagent une maladie que l’île n’avait jamais connue avant leur arrivée : le choléra. Il  causera 30 000 décès en huit ans. Dix fois moins que le tremblement de terre (300 000 morts), il faut le reconnaître. En 2019, un plan de surveillance (2019-2022) du gouvernement haïtien et de l’ONU prévoit une campagne de vaccination, alors que l’épidémie est éradiquée… avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates qui verse 9 millions d’euros. Qui en profite ? l’entreprise coréenne Eu Biologics, productrice du vaccin Euvichol, propriété d’un fonds d’investissement contrôlé par… la Fondation Gates. Cette vaccination inutile a été refusée par les Haïtiens.

2010 : tremblement de terre et urgence… LGBT

L’ONU, qui a apporté le choléra, a mis du temps avant d’admettre sa responsabilité. Les Haïtiens ont leur part de culpabilité. En tout cas c’est ce que les forces de la démocratie vont leur faire comprendre avec la création, la même année que le tremblement de terre, du groupe FACSDIS pour les droits des femmes lesbiennes et bisexuelles.. Une urgence !

Reconstruction : bonne affaire pour les deux Bill

10 mars 2010 : la Maison-Blanche s’apprête à demander de nouveaux fonds pour aider Haïti. L’ancien président américain Bill Clinton et le philanthrope de Microsoft Bill Gate témoignent devant le Congrès.

« Mon objectif en Haïti dans cette reconstruction, comme je le leur dis tout le temps, est qu’avant de quitter cette Terre, je veux pouvoir aller en Haïti en tant que touriste où tout ce dont ils ont besoin de ma part est mon argent en tant que touriste », a déclaré Mme Clinton, appelant à un financement solide des programmes de développement à long terme comme le PEPFAR (plan d’aide d’urgence à la lutte contre le sida à l’étranger) et le FMI. 

M. Clinton a parlé de la nécessité de reconstruire les écoles : « Je pense à cela en Haïti maintenant parce que nous devons trouver quoi faire avec ces enfants dont les écoles ont été détruites et pour l’année prochaine ».

Bill Gates, lui, s’intéresse plus aux distributeurs de billets qu’aux écoles. 

2011 : après le séisme,  les affaires reprennent

La Fondation Bill & Melinda Gates et le gouvernement américain, par le biais de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), ont décerné un prix de 2,5 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative pour l’argent mobile en Haïti (HMMI). Les heureux gagnants : l’opérateur mobile Digicel, dont le propriétaire est un Irlandais, et la banque Scotia. L’occasion d’une chouette réception à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. Avant le séisme qui a détruit les distributeurs de billets, seulement 10 % de la population les utilisaient. Alors pourquoi ce prix ?  L’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Kenneth H. Merten, a craché le morceau : « Le rôle des entreprises innovantes comme Digicel sera essentiel pour assurer la durabilité de nos investissements ici. »

2021 : Bill Gates veut encore vacciner les Haïtiens, contre le covid cette fois !

Haïti refuse le 9 juin 2021 les lots d’AstraZeneca qui lui avaient été attribués par Covax en avril. C’était au moment d’une polémique sur leur fiabilité. Bill Gates, qui dirige Covax via l’OMS, a peut-être laissé un mauvais souvenir depuis qu’il a voulu imposer un inutile vaccin anti-cholérique. En tout cas, une fois de plus, les Haïtiens lui répondent non !

Qui dirige l’OMS ? C’est Bill !

La contribution de la Fondation Gates, son plus important donateur privé, représente 10 % du budget de l’Organisation mondiale de la santé. Si le souhait de l’administration Trump de retirer les Etats-Unis de l’OMS s’était réalisé, cette fondation serait même devenue son principal contributeur.

Qui dirige COVAX ? C’est Bill !

COVAX est codirigé par la CEPI (fabricant de vaccins financé par Bill), la GAVI (dont Bill est un des donateurs) et l’OMS (financée par Bill) — en partenariat notamment avec les fabricants de vaccins des pays développés et en développement, l’UNICEF (émanation de l’ONU) et la Banque mondiale. 

Les présidents corona-sceptiques ou américano-sceptiques victimes d’arrêts cardiaques

Le président du Burundi Pierre Nkurunziza avait ordonné l’expulsion au plus tard le 15 mai 2020 de quatre experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils étaient chargés de le conseiller sur l’épidémie de Covid-19. Le mois suivant, il est mort d’un arrêt cardiaque.

Le 17 mars 2021, c’est au tour du président de la Tanzanie, John Magufuli, de mourir de problèmes cardiaques, après avoir refusé deux millions de vaccins généreusement offerts par le COVAX.

Le 7 juillet 2021, Moïse Jovenel, qui avait refusé le 9 juin les vaccins Covax, n’est pas mort de crise cardiaque, mais, plus classiquement, de douze balles. Finalement, il est mort d’un arrêt du cœur lui aussi. 

Sans surprise, Franceinfo qualifie de complotiste toute personne qui s’aventurerait à penser que Big Pharma serait à l’origine de cet assassinat.


Les agresseurs du président haïtien et de sa femme se sont « identifiés » comme étant des agents des États-Unis : « Opération de la DEA. Tout le monde se retire. Opération DEA. » Un officiel du gouvernement pense que les assassins étaient des mercenaires.


Blessée lors de l’assassinat de son mari, Martine Moise transférée en Floride

La première dame d’Haïti atterrit en Floride pour se faire soigner après la mort du président Moise. Condition inconnue.

La première dame Martine Moïse, grièvement blessée par balles, chez elle, tôt ce mercredi matin lors de l’attaque d’un commando qui s’est soldée par la mort du président Jovenel Moïse, est arrivée en Floride où elle reçoit des soins, a rapporté une chaîne de télévision locale. 

L’avion médicalisé transportant la première dame a atterri à 3h30 à Fort Lauderdale Exécutif Airport. Elle a été conduite au Baptist Hospital pour recevoir des soins, selon les informations disponibles. 

Des officiels américains ont indiqué que Martine Moïse présente des signes vitaux stables mais est dans un état encore critique. Elle a été blessée par balle aux bras, à la main et à l’abdomen, selon Local 10 News. 


Le président Jovenel Moïse a été criblé de balles, selon les minutes du constat légal

Le président Jovenel Moïse a été criblé de balles par les membres du commando qui ont attaqué son domicile, à Pèlerin 5, vers une heure du matin, mercredi 7 juillet 2021. Le président n’a pas survécu à ses blessures.

« Nous avons constaté douze orifices sur le corps du président », a confié le juge de paix suppléant de Pétion-Ville, Carl Henry Destin, en fin d’après-midi. « Le bureau et la chambre du président ont été saccagés. Nous l’avons trouvé allongé sur le dos, pantalon bleu, chemise blanche maculée de sang, la bouche ouverte, l’œil gauche crevé. Nous avons vu un impact de balle au niveau de son front, un dans chaque mamelon, trois à la hanche, un à l’abdomen », a indiqué le magistrat, soulignant « avoir observé 12 orifices fait à l’arme de gros calibre et avec des projectiles 9 mm ».

Personne de la résidence présidentielle n’a été touchée par balle à l’exception de la première dame, a poursuivi le juge Carl Henry Destin, citant des témoins.

La fille du président Moïse, Jomarlie Jovenel Moïse, présente au moment de l’attaque, s’est cachée dans la chambre de son frère. La bonne et le garçon de service ont été ligotés par les membres du commando qui ont crié « DEA operation » au moment de pénétrer dans la propriété, a poursuivi le juge, citant des témoins. « Beaucoup de douilles de 5,56 et de 7,62 millimètres ont été retrouvées entre la guérite et l’intérieur de la résidence », a confié le juge Carl Henri Destin.


Assassinat de Jovenel Moïse: 4 assaillants tués, 2 arrêtés, annonce le chef de la police

Suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse tôt le 7 juillet 2021 par des membres d’un commando armé, la Police nationale d’Haïti a fait la chasse aux mercenaires et certains ont été tués, d’autres arrêtés.

Le directeur général de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, a annoncé la mort de quatre des assaillants impliqués dans l’assassinat du président Jovenel Moïse. Le numéro 1 de la police a fait ces déclarations au cours d’un point de presse donnée à la résidence privée du premier ministre a.i. Claude Joseph. « Suivant les instructions que nous avions reçues, nous avons pourchassé les mercenaires. Nous les avons empêchés de sortir de la scène de crime. Certains se sont réfugiés à Pèlerin et nous avons engagé le combat avec eux. 4 d’entre eux ont été tués, 2 ont été interceptés et sont sous notre contrôle. Les 3 policiers qu’ils avaient pris en otage ont été libérés et ils sont sains et saufs », a détaillé le chef de la police. 

Léon Charles a indiqué que les policiers continuaient de livrer combat aux assaillants. « Nous allons continuer à les pourchasser. Ou bien ils seront interpellés, ou bien ils seront stoppés dans les échanges de tirs. La poursuite va continuer. La police est déterminée à remplir sa mission de protection et de service à la population. L’ordre va être rétabli », a assuré le chef de la PNH. 

Le ministre de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez, a annoncé la présence d’Haïtiens dans les rangs des assaillants. Il a également souligné que l’opération menée actuellement par la police devrait durer toute la nuit jusqu’à ce que les assaillants soient mis en déroute. Parce que l’état de siège est instauré dans le pays, Pradel Henriquez a invité les Haïtiens à rester chez eux. « L’état de siège implique un couvre-feu. Si vous n’exercez pas un métier qui vous oblige à vous déplacer la nuit, restez chez vous », a exhorté le ministre Henriquez. 

Le premier ministre a.i. Claude Joseph, pour sa part, a indiqué qu’un juge de paix a déjà procédé au constat légal du cadavre du président Jovenel Moïse. De plus, a-t-il ajouté, la dépouille est déjà transportée dans un morgue de la zone métropolitaine. En ce qui concerne l’état de santé de la première dame, blessée par balles, Claude Joseph a confié qu’elle était hors de danger. « Elle est soignée en Floride. Selon nos informations, sa situation est stable », a fait savoir Claude Joseph.


Assassinat de Jovenel Moïse : l’arrestation de mercenaires permet de recueillir des éléments du puzzle…

L’arrestation de mercenaires ayant assassiné le président Jovenel Moïse, chez lui, à Pèlerin 5, aux premières heures du mercredi 7 juillet 2021, permet de recueillir des éléments du puzzle.

Ce jeudi, environ quarante-heures après les faits, on sait que sept présumés mercenaires ont été tués dans des échanges de tirs avec la police. Au moins quinze autres ont été appréhendés par la police qui a récupéré des armes, des munitions et d’autres objets, dont le serveur de la caméra de surveillance de la résidence du président et son chéquier personnel.

Le juge de paix suppléant de Pétion-Ville, Clément Noël, interrogé et, a confié avoir verbalisé les corps sans vie de deux mercenaires, deux Colombiens, Mauricio Javier Romeo Medina et Duberney Capador Giraldo, à la rue Pinchinat, à Pétion-Ville.

Le juge Clément Noël a indiqué avoir verbalisé des objets retrouvés par la police dans un véhicule utilisé par les assaillants : 5 armes à feu, dont 2 pistolets 9 millimètres, des cartouches de calibre 5,56 millimètres, le serveur de la caméra de surveillance de chez le président Jovenel Moïse, un chéquier de la Banque nationale de crédit (BNC) au nom de Monsieur et Madame Jovenel Moïse, une vingtaine de sacs, des haches, des pinces coupantes, des vêtements, de la nourriture et de l’argent, 109 billets de 20 dollars US, un lot de 100 billets de 100 dollars US, un lot de 99 billets de 100 dollars US et un lot de 100 billets de 100 US, 100 billets de 50 dollars US, 32 billets de 100 dollars dans un gilet pare-balles, deux plaques de véhicule de location et le contrat de location de véhicule fait avec Avis le 6 juillet, des téléphones cellulaires entre autres, a confié le magistrat Clément Noël, qui a auditionné et ordonné la garde-à-vue de James Solages et de Joseph Vincent.

Concernant ces deux derniers cités, « ils ont dit qu’ils étaient des traducteurs. La mission était d’arrêter le président Jovenel Moïse, dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’un juge d’instruction et non de le tuer », a indiqué le juge de paix, citant les déclarations de James Solages et de Joseph Vincent. Interrogé sur le commanditaire de cette mission, James Solages a indiqué avoir « trouvé ce job sur Internet », a rapporté le juge Clément Noël.

James Solages a indiqué qu’il était en Haïti depuis un mois. Il vivait à Pétion-Ville. Quant à Vincent Joseph, il est en Haïti depuis six mois. Ce dernier a indiqué qu’il habitait à Frères. « Les mercenaires étaient en Haïti depuis environ trois mois », a révélé James Solages, cité par le juge de paix Clément Noël.

Ce jeudi aussi, le corps d’un autre présumé mercenaire a été constaté à la rue Sténio Vincent à Pétion-Ville par le juge Fidélito Dieudonné. « Blessé, il est entré dans une maison et a grimpé sur le toit. Il s’est vidé de son sang et est mort. J’ai constaté que sa dépouille était raide », a confié le juge Fidélito Dieudonné au journal. Le juge Dieudonné a indiqué qu’au nombre des mercenaires, figurent quatre Colombiens. Ils sont arrivés en Haïti le 6 juin 2021 en passant par la République dominicaine. « Ils ont tous les mêmes bottes », a observé le juge de paix Fidélito Dieudonné.

Le voile se lève sur la logistique des assaillants, et la justice, qui cherche à comprendre les causes de la défaillance de la sécurité du président Jovenel Moïse, a convoqué des responsables de la sécurité du président Moïse, dont Dimitri Hérard et le commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil.

Dans la presse, Magalie Habitant, grande figure du PHTK et alliée du président Jovenel Moïse, a démenti être la propriétaire d’une maison à Thomassin où des mercenaires étaient hébergés. « Je n’ai rien à voir avec cette maison que j’ai laissée depuis trois mois. Je l’avais louée d’un avocat », a-t-elle expliqué dans la presse.  


Assassinat de Jovenel Moïse: 15 Colombiens et 2 Américains interpellés

La Police nationale d’Haïti (PNH) a présenté le dernier bilan des opérations menées dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse. Selon le directeur général de la PNH, Léon Charles, 15 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne ont été interceptés au terme de deux jours de chasse à l’homme. « Il s’agissait d’un commando de 28 assaillants, dont 26 Colombiens. Nous avons intercepté 15 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne. Trois Colombiens ont été tués alors que huit autres sont en cavale. Les armes et le matériel utilisé par les malfrats ont été récupérés. Nous allons renforcer nos techniques d’enquête et de recherche afin d’intercepter les huit autres mercenaires », a fait savoir Léon Charles. 

Le directeur général de la PNH a salué la parfaite collaboration entre l’institution qu’il dirige et la population. Une coopération qui, selon lui, a été décisive dans l’interpellation des concernés. Cette collaboration a également été saluée par le Premier ministre a.i. Claude Joseph. « Nous avons arrêté la majorité des assaillants. Je me réjouis du support de la population. Je veux aussi saluer le travail de la police et du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN). La meilleure manière d’honorer la mémoire du président Jovenel Moïse c’est de lui rendre justice », a déclaré Claude Joseph. 

« Nous continuons de solliciter l’aide de la population pour intercepter les huit assaillants qui sont en cavale. Cependant nous exhortons les citoyens à ne pas se faire justice. Si possible, interceptez les suspects, remettez-les à la police. Sinon, vous pouvez alerter les forces de l’ordre de toute présence suspecte », a ajouté Claude Joseph, qui a réitéré son appel au calme à la population.

Plus tôt dans la journée, le directeur général de la police a annoncé que l’institution qu’il dirige a déjà diligenté une enquête administrative et une enquête judiciaire. « Nous devons savoir qui a assassiné le président. L’Inspection générale va auditionner les policiers qui étaient sur les lieux. La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) se chargera de l’enquête judiciaire », avait-il déclaré. 


Dimitri Hérard et Jean Laguel Civil, responsables de sécurité du président Jovenel Moïse, sous enquête

« J’ai donné à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) délégation de pouvoir afin d’auditionner tous les agents de sécurité rapprochés du président Jovenel Moïse. J’ai aussi lancé deux invitations les mardi 13 et mercredi 14 juillet afin d’auditionner le commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil, coordinateur de la sécurité du président Jovenel Moïse et Dimitri Hérard, responsable de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) », a confié jeudi le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bed-Ford Claude.

« Ils sont les responsables de la sécurité du président. Avec le juge de paix, j’ai passé une journée dans la résidence du président. Je n’ai constaté aucun policier victime, sinon le président et son épouse. Si vous êtes responsables de la sécurité du président, où étiez-vous? Qu’avez-vous fait pour éviter ce sort au président ? », le commissaire du gouvernement veut avoir des réponses à ces questions.

Me Bed-Ford Claude a souligné au Nouvelliste que pendant une visite de constat dans la résidence du président après l’assassinat, il a trouvé sur les lieux le commissaire Jean Laguel Civil. À ce moment-là, Dimitri Hérard était devant le commissariat de Pétion-Ville accompagné de quelques agents de l’USGPN.

« Depuis hier (NDLR: mercredi 7 juillet 2021), j’ai demandé au commissaire Jean Laguel Civil la liste de tous les agents de sécurité présents dans la résidence du président. Jusqu’à présent, il ne me l’a pas encore envoyé. Je dois l’avoir. Ils doivent me dire où ils étaient », exige le chef du parquet de Port-au-Prince.

Le parquet de Port-au-Prince a donné une délégation de pouvoir à la DCPJ pendant 15 jours pour enquêter sur l’assassinat du président de la République Jovenel Moïse en sa résidence dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021.

Me Bed-Ford a en outre demandé à l’Inspection générale de la police de mettre à la disposition de la justice, le mardi 13 juillet, l’inspecteur Paul Eddy Amazan, responsable du Cat Team, et le commissaire Léandre Pierre Osman, responsable de l’Unité de sécurité du palais (USP).

« Dans la nuit du mardi au mercredi, un commando a fait irruption dans la résidence privée du président de la République. Les membres du commando ont ouvert le feu et tué le président de la République. Son épouse a été blessée », selon le Premier ministre a.i. Claude Joseph.

« Selon les premiers éléments d’information, il s’agit d’un groupe de personnes qui s’exprimaient en anglais et en espagnol munis d’armes de guerre qui a tué le président de la République », a confirmé le Premier ministre a.i.


Assassinat Jovenel Moïse: Le seceur privé condamne et appelle à une solutionne haïtienne

Plusieurs associations et chambres de commerce se sont exprimées dans une note suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse survenu le mercred 7 juillet 2021 au cours d’une attaque perpétrée par un commando armé en sa résidence même. Pour elles, cet acte crapuleux ne saurait être toléré. En ce sens, elles comdamnent avec véhémence ce crime sordide aux répercussions néfastes et profondes pour le pays et demandent qu’une enquête soit diligentée pour faire toute la lumière sur les évènements qui entourent ce crime.

En outre “Nous exhortons aujourd’hui, plus que jamais, toutes les forces vives de la Nation à se réunir pour trouver une solution haïtienne à nos crises chroniques et éviter celles qui se profilent à l’horizon. Seules des solutions haïtiennes sauront apporter une lueur d’espoir et de paix à notre chère patrie. Puissions-nous trouver la sagesse, l’intelligence et le dépassement de soi que requièrent ce moment pour asseoir les bases solides de la démocratie et du vivre ensemble”, affirment les Associations et Chambres de commerce qui se dissent prêtes à remplir leurs rôles citoyens afin de poursuivre, avec l’ensemble des secteurs concernés, une réflexion pour une résolution haïtienne de la crise.

Notons que cette note conjointe autour de l’assassinat est signée par 8 associations et chambres de commerce à savoir la CCIH, AmCham Haïti, CFHCI, ADIH, ATH, ANADIPP, CCIH, et AAIVM.


Source 1

Source 2