Palestine : Bande de Gaza, l’armée israélienne se retire du nord de la ville de Hamad et avoue que ses soldats font face à des problèmes psychiques.


Bande de Gaza, l’armée israélienne se retire du nord de la ville de Hamad et avoue que ses soldats font face à des problèmes psychiques.

Publié le 17.3.2024


Les forces d’occupation israéliennes ont entrepris leur retrait du nord de Hamad. Dans cette ville située au nord de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, des combats violents avaient opposé les combattants de toutes les factions de la résistance palestinienne aux unités de l’armée d’occupation israélienne.

Le retrait de Hamad a été réalisé sous une couverture de feu d’artillerie.

Vendredi, les brigades al-Qassam, bras armé du Hamas ont indiqué y avoir mené une attaque contre un véhicule de transport des militaires à l’aide d’un obus Chawaz et son entourage avec des obus TBG dans la ville. Elles ont aussi tiré des obus al-Yassin 105 et Tandem sur un char Merkava.

Les combats font rage au centre

Selon les correspondants sur place, les combats se déroulent actuellement dans la ville al-Zahra ainsi qu’à al-Meghraqa, située dans les périphéries du camp de Nusseirat, au centre de la bande de Gaza.

Selon les Qassam, leurs combattants ont attaqué une force d’infanterie israélienne formée de 4 soldats pendant qu’ils transportaient des engins piégés vers une maison dans la ville al-Zahra, au nord-ouest du secteur central de la bande de Gaza. Ils ont tous été tués et leurs corps déchiquetés.

Au nord d’al-Zahra, les brigades al-Qods du Jihad islamique ont assuré avoir visé un certain nombre de véhicules militaires israéliens en utilisant des roquettes anti blindées. Elles ont indiqué que des soldats ont été tués ou blessés pendant cette attaque, dont certains dans des accrochages à la distance zéro.

Les Brigades al-Qods ont aussi indiqué avoir tiré des salves de roquettes en direction des colonies de l’enveloppe de Gaza dont Sderot où des sirènes d’alerte ont retenti.

Pour leur part, les brigades de la Résistance nationale du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) ont revendiqué le pilonnage d’un attroupement de véhicules israéliens à l’aide de projectiles de courte distance, au nord-est de Juhr al-Dik au centre de la bande de Gaza.

Les leçons tirées à Khan Younes

Des combats se poursuivent depuis plus de trois mois dans la ville de Khan Younes, qui est l’une des plus grandes villes de la bande de Gaza.

Selon Hani al-Dali, l’expert des questions palestiniennes, c’est dans cette ville que se déroulent les combats les plus importants auxquelles participent toutes les factions de la résistance palestinienne.

Lors d’une interview avec la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen, il a expliqué que « la nature géographique de cette ville est d’une grande assistance pour les résistants dans les combats contre les forces israéliennes qui s’y infiltrent ».

« La résistance a tiré les leçons des premières phases de la guerre dans les différentes régions de la bande de Gaza », a-t-il souligné, indiquant que les opérations sont désormais réalisées en coordination et en complémentarité entre les factions.

Des problèmes psychiques au sein de l’armée israélienne

Entretemps, l’armée israélienne multiplie ses déclarations dans lesquelles elle avertit des problèmes psychiques parmi les soldats israéliens.

Selon la chaine qatarie al-Jazeera, elle a récemment avoué faire face à l’un des plus gros problèmes en santé psychique depuis 1973.

Citant le chef du département de la division psychique de Tsahal Lucien Lior qui a confié pour le quotidien israélien Haaretz que 1.700 soldats israéliens ont subi un traitement psychologique et 85% d’entre eux ont repris leur service.

Il a dit s’attendre à ce que le chiffre des soldats ayant besoin de ce traitement explose après la fin de la guerre.

Citant le chef de la division clinique du service de la santé mentale de l’armée israélienne, Michal Lifshitz, les médias israéliens avaient auparavant rendu compte que depuis le 7 octobre, près de 3.000 soldats réguliers et réservistes ont été examinés par des officiers de la santé psychique déployés dans tous les secteurs.

L’armée d’occupation avait aussi rendu compte que près de 30 mille soldats avaient contacté la ligne chaude de l’armée pour la santé psychique depuis le 7 octobre. Et que 200 d’entre eux ont été renvoyés en raison de leurs problèmes psychiques.

Le Haaretz avait pour sa part mis en garde contre l’effondrement du secteur médical psychique en Israël en raison, entre autres, du départ des médecins spécialistes vers la Grande-Bretagne, à la recherche de conditions de vie meilleures.

La semaine dernière, rapporte al-Jazeera, les chefs des départements de la santé psychique ont envoyé un message au contrôleur de l’État Matanyahu Englman le mettant en garde que « le système de santé mentale s’approche de l’effondrement total ».