
Accident du Lac Majeur en Italie, deux agents italiens et un ex-agent israélien parmi les morts, le Mossad était-il visé ?
Publié le 31.5.2023
RFI Le Point et les grands médias allemands rapportent : “Un ouragan a provoqué le naufrage d’un bateau de tourisme sur le deuxième plus grand lac d’Italie. Quatre personnes sont mortes : deux employés des services secrets italiens, un Israélien.”
Le naufrage dans le lac Majeur : l’échange de documents entre 007, les erreurs du skipper et l’évasion des maisons louées, à bord d’agents secrets italiens et du Mossad, tous les mystères du massacre du bateau. Le bateau pouvait accueillir 15 passagers, mais il y en avait 8 autres à bord.

Armes météorologiques contre le Mossad israélien et l’agence de renseignement italienne ? ou phénomène exceptionnellement naturel ?
En fait, 2 agents de renseignement italiens, 1 officier à la retraite du Mossad et 1 citoyen russe sont morts dans un bateau qui a coulé dans le lac Majeur en Italie et les 20 personnes à bord étaient des agents des services secrets israéliens et italiens, ils étaient tous entrain de fêter « l’anniversaire d’un agent du Mossad ».
Les faits : Un ouragan a fait couler un bateau de tourisme sur le deuxième plus grand lac d’Italie. Quatre personnes sont mortes, deux employés des services secrets italiens, un Israélien et un Russe.
Quatre personnes ont été tuées dimanche soir dans le chavirement d’un bateau d’excursion sur le lac Majeur, dans le nord de l’Italie, et environ 20 personnes ont survécu à l’accident. « Les corps de quatre personnes ont été retrouvés », a déclaré lundi un porte-parole des pompiers.

Le bateau de la mort du lac Majeur, une navette néerlandaise construite en 1982, pouvait accueillir un maximum de 15 passagers : mais à bord, il y avait huit autres femmes et hommes, pour la plupart issus des services secrets italiens et israéliens du Mossad. Avec d’inévitables répercussions sur la manœuvrabilité de l’appareil en temps normal, et a fortiori en cas de tempête. En effet, le dimanche 28 mai à 19 h 20, ce “house boat” de 15 mètres de long ne se trouvait peut-être pas au large du bassin de Sesto Calende, dans la province de Varèse, mais plutôt à proximité de la côte et donc dans une position favorable pour d’éventuelles opérations de sauvetage.
Les prévisions météorologiques ignorées et les victimes
En effet, les prévisions météorologiques, qui n’ont pas été lues ou qui ont été sous-estimées, annonçaient une aggravation progressive (la situation était déjà grave, à Malpensa les avions au décollage étaient bloqués sur la piste), et en même temps annonçaient le risque d’événements encore plus critiques. Comme la tempête, éventuellement accompagnée d’une trombe et de rafales de vent comprises entre 70 et 90 kilomètres par heure, voire plus de 100 selon certains, qui a fait chavirer la coque en l’espace de quelques secondes, tuant quatre personnes. Il s’agit de Tiziana Barnobi et Claudio Alonzi, 53 et 62 ans, agents de renseignement (elle avec un enfant et lui avec deux ; les familles ont reçu les condoléances de la direction générale et d’Alfredo Mantovano, l’autorité déléguée à la sécurité de la République), ainsi que Shimoni Erez, 53 ans, né en Israël, qui aurait servi dans le Mossad, et Anna Bozhkova, 50 ans, Russe de la ville de Bryansk, en Italie avec un permis de séjour illimité et épouse du skipper Claudio Carminati.

Selon les médias italiens, la quatrième victime est une femme russe de 50 ans qui était en couple avec le capitaine du bateau.

L’avion manqué et le voyage organisé à la dernière minute
Cet homme, de 10 ans son aîné, vétéran de métiers épars et disparates, du magasin de vêtements à la pâtisserie, maîtrisant parfaitement la langue bulgare du fait d’une expérience antérieure à Sofia ainsi que le français, conduisait le bateau le dimanche et semble être une connaissance du circuit Service. Une des versions officieuses serait la suivante : à la veille de l’événement, aucun voyage au lac n’était prévu, mais il a eu lieu parce que, après des réunions en Lombardie pour échanger des informations et des documents, les Israéliens avaient raté l’avion de retour et avaient décidé de prolonger l’escale pour couvrir tout le week-end, jusqu’au départ pour la mère patrie prévu pour le lundi 29 mai.

Les responsabilités du skipper
Profitant de leur amitié avec Carminati, on ne sait pas si, du côté italien ou étranger, quelqu’un avait proposé le voyage sur l’eau. C’est ainsi que les choses se sont passées. La commission d’erreurs probables et mortelles est examinée par le parquet de Busto Arsizio, dirigé par Carlo Nocerino, et fait l’objet d’une enquête par les carabiniers du commandement provincial de Varèse, sous la direction du colonel Gianluca Piasentin, ce qui pourrait entraîner de lourdes conséquences judiciaires pour le skipper (y compris l’accusation de désastre coupable), propriétaire avec son épouse de la société “Love Lake srl”, récemment créée et propriétaire du bateau.
La société créée le 5 avril
Le 5 avril, à Alessandria, en l’étude du notaire Aldo Mariano, le couple avait ratifié la création de la société ayant pour objet “l’organisation d’excursions”, “l’activité d’hébergement en bateau”, et la “gestion de structures hôtelières et non hôtelières, et en particulier de locations de chambres, de bed & breakfasts, de maisons et d’appartements de vacances, de refuges de montagne et de maisons religieuses d’accueil”. La femme n’avait versé que 475 euros en numéraire à titre de capital social.
L’enregistrement en fin de soirée
Le scénario de l’implication du personnel des services de renseignement a commencé à émerger dans certains des événements qui ont suivi le massacre, tels que les enregistrements de début de nuit dans des maisons louées et le départ tout aussi précipité des bases de logement du gouvernement une fois qu’ils avaient regagné leur logement. Aucun séjour à l’hôtel n’a été signalé, du moins dans la région. Un autre incident est lié à la rapidité et au soin, voire à la maniaquerie, avec lesquels les rapports individuels sur l’activité ont été recueillis auprès des équipes d’ambulanciers impliquées dans les sauvetages, dans le but évident de mettre fin immédiatement à tout dénombrement. Les autopsies révéleront la cause des décès : la noyade est possible, mais il n’est pas exclu qu’une ou plusieurs victimes aient été piégées dans la coque en train de couler à une profondeur de seize mètres.
Sauvetage après le chavirement
La géographie du lieu de l’accident par rapport à la côte était de 120-150 mètres : tout le monde, des marins aux habitants en passant par les propriétaires de bateaux, s’est mobilisé pour les opérations de sauvetage, bravant les écueils du ciel. Franco Lora, retraité : “J’ai entendu des cris appelant à l’aide, des cris désespérés. J’ai vu beaucoup de gens nager dans l’eau glacée”. Daniele Piccaluga, du chantier naval du même nom : “Je suis immédiatement sorti en bateau à moteur, mais on ne voyait même plus le bateau, il avait été englouti par le lac. Des morceaux de bois et des chaises flottaient autour”.
Modifications possibles de la coque
Lorsqu’il présente son activité aux touristes sur les sites spécialisés de location de bateaux, Carminati conclut : “Nous naviguons même sous la pluie. Il n’est pas confirmé, mais pas non plus exclu, que des modifications aient été apportées à la coque pour récupérer de l’espace supplémentaire pour les passagers, en particulier dans la partie supérieure du bateau. Il appartiendra toujours aux magistrats de déterminer s’il s’agit de modifications régulières ou non, qui pourraient même avoir augmenté l’impact de la tempête.
Points à clarifier
Il est clair, étant donné le contexte, que l’enquête ne sera pas facile. En attendant, il faut évaluer la possibilité de secrets réels ou supposés liés aux missions du Mossad en Lombardie, avec la reconstitution des jours précédant la sortie. Ici, la sortie. S’il semble illogique, compte tenu des profils, des rôles et de la nature même de la fonction, d’imaginer qu’autre chose qu’une simple sortie pour passer le temps et un dimanche se soit déroulée sur la péniche, rien n’est évidemment à exclure en ce bas monde. Mais dans ce cas, quelle aurait été la véritable raison du séjour prolongé sur le bateau, qui plus est dans un espace public, en présence de touristes ? Et est-il possible, toujours compte tenu des hypothèses formulées ci-dessus, que personne, devant l’évidence d’une météo changeante et dangereuse, n’ait pu inciter le skipper à éviter un déplacement supplémentaire et à se dépêcher de rentrer au port de plaisance pour se mettre en sécurité ?
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