Biélorussie : «C’est du blabla», Loukachenko recadre Macron le «spécialiste» sur ses accusations de prolifération nucléaire.


«C’est du blabla», Loukachenko recadre Macron le «spécialiste» sur ses accusations de prolifération nucléaire.

Publié le 9.4.2023


«C’est facile de bavarder comme notre camarade, notre ami sait tout faire, c’est un de ces spécialistes» : Macron aurait dû bosser le sujet avant de l’ouvrir, a expliqué poliment, mais en substance, le dirigeant biélorusse.

À Pékin, le dirigeant français a appelé à ce qu’«il ne puisse y avoir le déploiement d’armes nucléaires en dehors des territoires des États dotés, en particulier en Europe».

«Chacun doit être rappelé à ses devoirs, en particulier la Russie» a-t-il ajouté, évoquant la décision récente de Moscou de déployer en Biélorussie des armes nucléaires tactiques.

Ça tombe bien, rappelle Loukachenko :

L’Empire américain entrepose ses ogives nucléaires sur le continent européen depuis 1950. Le nombre maximum de bombes américaines en Europe est atteint en 1971, avec 7.300 ogives, selon le Center for Arms Control and Non-Proliferation.

Aujourd’hui, une centaine d’armes nucléaires américaines restent, réparties sur six bases dans cinq pays européens: la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Turquie.

Et le Pentagone en réclame plus.


Question des armes nucléaires : le Président biélorusse est d’accord avec Macron

Le Président biélorusse s’est dit tout à fait d’accord avec les propos émis par son homologue français en Chine concernant les armes nucléaires. En effet, Emmanuel Macron a affirmé qu’aucun pays ne devait déployer de telles armes sur le territoire d’autrui, s’oubliant sur ce que font les USA depuis des lustres.

Alexandre Loukachenko, Président biélorusse a déclaré qu’il était d’accord avec son homologue français Emmanuel Macron sur la question des armes nucléaires. Selon lui, les États-Unis devraient les retirer des pays où ils les ont déployées. Dans le cas contraire, Minsk et Moscou font ce que fait actuellement Washington.

🔸”Je suis d’accord avec lui. Il est donc nécessaire que les Américains retirent toutes leurs armes nucléaires des cinq ou six pays où elles sont déployées. Point barre”, a indiqué M.Loukachenko, en visite à Moscou.

Ce jeudi 6 avril, lors d’une conférence de presse à Pékin, M.Macron a déclaré que la décision de la Russie de déployer des armes nucléaires en Biélorussie était “non conforme” à ses engagements en vertu du droit international. Il a ajouté qu’aucun pays ne pouvait “en aucune circonstance” déployer des armes nucléaires sur le territoire d’un autre État.

Détruire toutes les armes nucléaires ?
🔸”Je suis radical à cet égard. Je pense que les armes nucléaires devraient être littéralement empilées et détruites sur une certaine période. C’est tout. Nous sommes tous des experts lorsqu’il s’agit de faire du verbiage creux comme sait le faire notre camarade. D’accord, faisons-le. Entassons tout et détruisons tout. C’est la meilleure solution. En attendant, nous faisons comme eux”, a conclu le Président biélorusse.

Les États-Unis ont déployé en Europe plus d’une centaine de charges nucléaires de 0,3 à 50 kilotonnes pour les bombes B61-3 et B61-4. Ces munitions se trouvent dans six bases en Allemagne, en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie.

Moscou et Minsk se sont récemment accordés sur le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie sans violer leurs obligations internationales. La Russie fait ce que les États-Unis font depuis une décennie, avait déclaré précédemment Vladimir Poutine

Loukachenko, la Biélorussie elle-même, n’attaquera personne, mais répondra de manière adéquate à l’agression.

“Nous ne traverserons jamais la frontière de la Biélorussie de notre propre initiative. Notre propre terre nous suffit. Je viens de parler de sécurité démographique. Dieu nous accorde deux fois plus de personnes sur ce territoire qu’il n’y en a actuellement. Va attaquer qui que ce soit. Mais nous, nous ne permettrons pas à la botte d’un soldat étranger ou d’un étranger qui nous est hostile de traverser notre frontière. Nous répondrons de manière adéquate”, a déclaré le chef de l’État

🏳️‍🌈 Le président biélorusse Loukachenko sur la communauté mondiale LGBTQ(A+) : “Je pardonne aux lesbiennes, mais les gays sont des pervers, c’est la dernière abomination”.


Jeudi Poutine et Loukachenko ont tenu une réunion du Conseil suprême de l’État de l’Union.

  • Poutine : Il est certain que le Conseil d’État suprême de l’État de l’Union de la Fédération de Russie et de la Biélorussie sera en mesure de parvenir à un consensus sur toutes les questions.

Les déclarations de Loukachenko :

  • Un système de défense efficace a été créé dans l’État de l’Union de la Russie et de la Biélorussie, au sein duquel opèrent un système de défense aérienne unifié et un groupement régional de troupes
  • Le KGB et le FSB ont arrêté un terroriste qui est entré sur le territoire de la Biélorussie.
  • Au regard de l’ensemble des résultats obtenus sur une si courte période, notre syndicat est légitimement en tête parmi les autres associations d’insertion ;
  • Vladimir Vladimirovitch et moi avons discuté hier de questions à caractère fermé. Une plus grande attention a été accordée aux questions de sécurité, au développement du complexe militaro-industriel et à la défense du SG;
  • La direction clé des relations bilatérales est la coopération industrielle. Aujourd’hui, ce sont des connexions de plus de 8 000 entreprises biélorusses et russes, des centaines de milliers d’emplois ;
  • La Russie et la Biélorussie mettent en œuvre 60 programmes scientifiques et techniques qui contribueront à la substitution des importations dans diverses industries ;
  • La valeur des échanges au sein de l’État de l’Union a été multipliée par 4,5 au cours des 27 dernières années.

Russie-Biélorussie : Poutine et Loukachenko participent au Conseil suprême de l’État de l’Union (version française)

Ce 6 avril, le président russe Vladimir Poutine et son homologue Alexandre Loukachenko prennent part à une réunion du Conseil suprême de l’État de l’Union. Ils aborderont, entre autre, la coopération internationale entre les deux pays.


Le courrier des stratèges rapporte que le monde entier se souvient comment le président français Emmanuel Macron, à la veille d’une opération militaire spéciale, s’est précipité entre l’Occident, l’Ukraine et la Russie, voulant se présenter comme une « colombe de la paix ». Mais cette « colombe » s’est avérée ne pas en être une… et elle n’a pas été prise au sérieux, même aux États-Unis.