France : « BraveHeart », Serge Tournaire fait trembler la Macronnie. Est-il le « W. Wallace » que les Français attendaient ?


« BraveHeart », Serge Tournaire fait trembler la Macronnie. Est-il le « W. Wallace » que les Français attendaient ?

« Un seul homme pouvait défier son roi », tel est le titre du film Braveheart avec Mel Gibson.

Publié le 28.11.2022


SCANDALE sur les liens financiers entre Macron et McKinsey !

Macron est visé par une enquête judiciaire pour un possible financement illégal de la campagne de 2017 et 2022, en lien avec Mckinsey. Une information judiciaire a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour « financement illégal de campagne électorale » et « favoritisme » concernant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

En toile de fond, les relations entre le chef de l’État et son entourage avec le cabinet américain McKinsey et les conditions d’attribution de contrats publics.

Trois juges d’instruction enquêtent sur des soupçons de financement illégal de la campagne victorieuse d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

Le juge Serge Tournaire est l’un des trois juges en charge du dossier.

Le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

Qui est le Juge Serge Tournaire pour qui Dupont Morretti avait urgemment bloqué sa promotion ?

Dupond-Moretti avait bloqué la promotion du juge Serge Tournaire parce qu’il était candidat pour être vice-président chargé de l’instruction au tribunal de Paris. D’après « Le Monde », le ministre de la Justice aurait bloqué sa nomination pour ne pas fâcher Nicolas Sarkozy.

En poste au pôle financier à Paris entre 2009 et 2019, Serge Tournaire avait notamment instruit l’affaire Bygmalion (dans lequel Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison ferme, il a fait appel), ou l’affaire Fillon, qui a valu à l’ancien président de la République une condamnation à un an de prison ferme, dont il a fait appel.

MAGISTRAT INSTRUCTEUR : DANS LA SÉRIE « RENDS L’ARGENT »

De rares photos (volées), aucune interview. Le juge Tournaire pratique la plus grande discrétion médiatique, comme les deux autres juges chargées de l’enquête, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau. Passé par la Corse et Marseille, ville dont il est originaire, Pas de quoi émouvoir Serge Tournaire, qui a commencé sa carrière en se frottant au grand banditisme en Corse – l’île de sa mère – et à Marseille – sa ville natale.

Un homme très discret, si le monde politique et judiciaire le connaît bien, il n’en est pas de même du grand public. 

Sa notoriété est aussi faible que sa puissance est grande. Vincent Bolloré, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Serge Dassault, Charles Pasqua, Bernard Tapie : on ne compte plus les « VIP » convoqués dans son austère bureau du parquet financier, rue des Italiens à Paris. La banque suisse UBS, jugée dans une vaste affaire de fraude fiscale, n’est que le dernier trophée à son tableau de chasse. « Je le déteste », lâchait l’an dernier le milliardaire Bernard Tapie, qui n’en finissait pas de payer les conséquences de son accord financier avec Bercy dans le cadre de l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais. Écoutes téléphoniques, perquisitions de cabinets d’avocat, gardes à vue prolongées : il déploie sans état d’âme les techniques dont il usait, alors, contre les malfrats méridionaux. Si l’homme effraie tant, c’est parce qu’il n’hésite pas à traiter la délinquance économique comme la délinquance ordinaire. Froid et rigoureux, il travaille ses dossiers avec la persévérance d’un marathonien. La vitesse à laquelle il a accompli la course Paris-Versailles (1h17) ne fait pas de lui un homme pressé. Bien au contraire : il a tout son temps.

En 2009, il est nommé juge d’instruction au pôle financier, où il se taille une réputation d’inflexible. Il a instruit ou instruit encore nombre d’affaires impliquant des délinquants en col blanc :

Petit rappel de ce que cet homme a déjà nettoyé en France :

Pour commencer, Serge Tournaire, né à Marseille, c’est un magistrat français, juge d’instruction au tribunal de grande instance de Nanterre. Il a instruit notamment :

  • Affaire des fausses factures de Bygmalion en 2012, (Sarkoy)
  • Affaire de l’arbitrage sur le dossier du Crédit lyonnais, (Sarkozy),
  • Affaire Fillon.
  • Bernard Tapie dans l’affaire du Crédit lyonnais,
  • Nicolas Sarkozy dans celles des financements libyens de sa campagne de 2007
  • Serge Dassault, soupçonné d’avoir acheté des voix dans son fief de Corbeil-Essonnes…
  • L’enquête contre UBS pour démarchage illicite et blanchiment aggravé de fraude fiscale.
  • Et aujourd’hui l’affaire McKinsey 2017 /2022 (Macron)

Depuis l’été dernier, Serge Tournaire a quitté le tribunal de Paris pour celui de Nanterre. Le statut de la magistrature interdit d’occuper le même poste plus de dix ans. Ne voulant pas abandonner l’instruction, il a changé de juridiction. Les avocats lui reprochent de n’écouter personne. Celui de Penelope Fillon, Pierre Cornut-Gentille, dénonce, « une instruction totalement à charge ». Ce qui laisse présager une belle mise en accusation pour Macron/McKinsey.

Ses collègues louent sa tenacité et son sérieux : « C’est : ‘ je ne transige pas, je suis opposé aux arrangements, j’ai recours à la garde à vue, voire à la détention provisoire si je l’estime nécessaire », avait témoigné l’un d’entre eux auprès de l’Express. En revanche, les avocats ne l’apprécient guère et le craignent. « Pour lui, nous sommes des voyous autant que nos clients », avait dit un avocat de Bernard Tapie aussi à L’Express.

Écouter ci-dessous « l’avis de grosse tempête » sur la Macronie avec cette affaire par le reporter du Monde Gérard Davet.

Bruno Le Maire « sans col roulé » est le premier, a tremblé et commence à reconnaitre qu’ils ont peut-être abusées de McKinsey « Nous sommes allés trop loin ». Cela promet, nous ne sommes qu’au premier jour.

L’affaire McKinsey, pour prendre quelques petits exemples de détournement de fonds en bande organisé et officialisé par la Macronie, c’est ouest France qui l’a budgété en partie ici :

  • La production d’un rapport par McKinsey de 30 pages recommandant au gouvernement de couper le chauffage dans les écoles et universités la nuit. Prix du rapport : 28 millions d’euros !
  • L’État a au total dépensé 41 millions d’euros pour des prestations de conseil durant la pandémie, dont 12,3 millions versés à McKinsey et 6,8 millions versés à Citwell.
  • À titre d’exemple, comme l’indiquent les listes des prestations des cabinets, publiées par le Sénat, le cabinet Roland Berger a reçu 500 000 € de la part du ministère de la Transition écologique pour chiffrer le coût de l’EPR2
  • Par ailleurs, le cabinet Wavestone est intervenu auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides pour proposer et mettre en place des solutions devant permettre de réduire le traitement des demandes d’asile (pour 485 000 €) et McKinsey avait travaillé sur l’avenir du métier d’enseignant (pour 400 000 €) et livré des documents finalement peu utilisés.

Jacques Attali, très gêné par une question sur les conflits d’intérêts de McKinsey/Macron/Fabius…