Iran : Démantèlement d’un réseau de déstabilisation dans le nord-ouest, évolution dans les manifestations qui secouent le pays.


Démantèlement d’un réseau de déstabilisation dans le nord-ouest, évolution dans les manifestations qui secouent le pays.

Publié le 18.11.2022


ÉVOLUTION DANS LES MANIFESTATIONS QUI SECOUENT LE PAYS

Le Temps.ch rapporte avec diverses sources et font état d’affrontements armés entre les manifestants et les forces de sécurité à Mahabad, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.

Une vidéo présumée montre un manifestant utilisant ce qui semble être un fusil de chasse semi-automatique 12G pendant les affrontements.

La maison de l’ayatollah Khomeini incendiée par les manifestants en Iran.

En Iran, les manifestations de cette semaine coïncident avec les commémorations du « Novembre sanglant » : il y a trois ans plus de 300 personnes, selon Amnesty, avaient été tués lors de manifestations provoquée par la hausse des prix du carburant.

Les forces de sécurité dans la province d’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran, ont annoncé le démantèlement de tous les principaux membres d’un réseau de déstabilisation sécuritaire, opérant sous le nom de « Jeunesse des quartiers d’Urmia », et qui ont joué un rôle majeur dans les récentes émeutes.

Plus de 25 fauteurs de troubles, dont 8 femmes, ont été arrêtés par les renseignements du Corps des gardiens de la révolution islamique dans la province.

Les leaders de ce réseau, liés à des organisations d’espionnage, œuvraient pour tromper les jeunes et les adolescents par le biais des réseaux sociaux afin de les inciter à rejoindre les émeutes.

Ce réseau pratiquait le banditisme et la destruction de biens publics dans les rues de la ville d’Urmia, au centre de la province, selon les forces de sécurité.

Le journaliste de la chaine iranienne arabophone al-Alam a posté sur son compte twitter une vidéo des fauteurs de troubles armés par le groupe kurde terroriste Komala, basé au Kurdistan irakien.


Trois bassidjis tués à Machhad, les meurtriers arrêtés

En outre, la série d’assassinats soutenue par l’étranger, s’est poursuivie.

Trois bassidijis ont été poignardés à mort jeudi soir et trois autres ont été blessés par des émeutiers dans la ville sainte de Machhad (nord-est).

Les paramilitaires tentaient d’intervenir contre ces « émeutiers qui menaçaient des commerçants pour les obliger à fermer les portes » de leur commerce, ont affirmé les médias iraniens.

Peu après, les forces de l’ordre ont arrêté les fauteurs de troubles impliqués dans ce meurtre.

Un colonel torturé à mort

Dans la province du Kurdistan à l’ouest de l’Iran, un colonel de police a été poignardé à mort jeudi, dans la ville de Sanandaj.

Un autre, blessé à l’arme blanche la veille, a succombé, selon l’agence officielle Irna.

Les images ci-dessous montrent qu’il a été torturé à mort par ses assassins.

Condamnations à mort

Le mercredi 16 novembre, trois émeutiers de la province de Téhéran ont été condamnés à mort par la Justice iranienne.

L’un des trois condamnés est accusé d’avoir mené un attentat à la voiture-bélier contre un groupe de policiers , tuant l’un d’entre eux.

Le second , par le moyen d’une arme blanche, a attaqué un gardien de sécurité dans l’intention de le tuer. Il a aussi allumé le feu dans le batiment des bureaux du district de Pakdasht, une ville de la province de Téhéran.

Le troisième était un meneur d’émeutiers qui fermaient les routes, semaient la terreur parmi la population et tentaient de saccager les biens publics. Il est accusé de banditisme.

Selon l’agence Mizane (Balance) de l’Autorité juridique en Iran, les jugements rendus sont préliminaires et susceptibles d’appel.

Dans la province de Hormozgan , dans le sud du pays, 37 pièces de fusils de chasse non autorisées et 357 cartouches de chasse et de guerre ont été saisies et 13 personnes ont été arrêtées, a rapporté al-Alam.


Rappel le 16.11.2022 Deux gardiens de la révolution et un bassidji tués par des émeutiers

Deux gardiens de la révolution et un paramilitaire ont été tués, le mardi 15 novembre, par des émeutiers dans trois localités d’Iran, selon l’agence officielle Irna.

Citant une source militaire, Irna a indiqué que Reza Almassi, un colonel des gardiens avait été tué « par balles tirées par un émeutier » à Boukan, une ville à majorité kurde dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.

Selon la même source, un autre membre des gardiens Reza Azarbar, qui « défendait la sécurité » a été tué par les balles d’inconnus à Kamyaran, une localité du Kurdistan, dans l’ouest du pays.

Enfin, à Chiraz, dans le sud, un membre de Bassidj, une force paramilitaire liée aux gardiens de la révolution, a été tué « lors d’émeutes » mardi soir, selon Irna.

« Durant les émeutes, un étudiant d’un séminaire religieux des Bassidji à Chiraz a été visé par un cocktail mololov lancé par des émeutiers et conduit à l’hôpital », a encore indiqué Irna, citant le procureur de la province de Fars, Mustafa Bahreïni. Touché à la tête, il est décédé par la suite.

Depuis le début des émeutes il y a deux mois, les médias officiels iraniens ont rapporté que plus de 30 membres des forces de sécurité ont été tués dans des incidents liés aux émeutes soutenus par l’étranger.

Par ailleurs, au moins six membres des gardiens de la révolution ont été tués dans des incidents sanglants dans la ville de Zahedan, capitale le centre de la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est) le 30 septembre.