Q SCOOP – Qatar : le ministre des Finances arrêté pour corruption.


Le Qatar met fin aux fonctions de son ministre des finances…quelle en est la vrai raison ?

Publié le 7.5.2021 par LFA


Dans une déclaration du ministère public, après avoir examiné les documents et les rapports qui les accompagnent, le procureur général a ordonné l’arrestation du ministre des Finances et l’a interrogé sur les crimes cités dans les rapports relatifs à la fonction publique. , comme l’exploitation de la position et l’abus de pouvoir et la mauvaise gestion des fonds publiques.

Le premier ministre à tomber du règne de l’émir

S’il y a déjà eu des arrestations de haut niveau dans des affaires de corruption au Qatar, des sources officielles ont indiqué que Al-Emadi était la personne la plus en vue à faire face à de telles allégations sous le règne de l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Ali Cherif al-Emadi était ministre des Finances depuis le début du règne de ce dernier, en 2013.

« Le procureur général a ordonné l’arrestation du ministre des Finances Ali cherif al-Emadi (pour) l’interroger concernant des signalements de crimes liés au service public impliquant des torts à l’égard des fonds publics, abus de fonction et abus de pouvoir », ont indiqué des médias d’État.

« Le procureur général a ordonné l’arrestation du ministre des Finances Ali cherif al-Emadi (pour) l’interroger concernant des signalements de crimes liés au service public impliquant des torts à l’égard des fonds publics, abus de fonction et abus de pouvoir », ont indiqué des médias d’État.

Membre du CA de Qatar Airways

Al-Emadi est également président du conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale Qatar Airways et président du conseil d’administration de la Qatar National Bank.

Un diplomate basé au Qatar a déclaré à l’AFP que « l’arrestation était inattendue ». « Il est toujours bon de voir les gouvernements respecter leurs lois et réprimer la corruption et les abus de pouvoir », a-t-il ajouté.

« C’est formidable, cela montre que le Qatar prend la corruption au sérieux – si cela s’avère en être – et cela permet de forger l’image du respect de l’État de droit », a estimé un autre diplomate à Doha.

Le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’enquêtes approfondies sur les crimes soulevés avec les documents soumis, selon l’agence de presse du Qatar, « Qena ».

Al-Emadi avait été un pilier du système financier du Qatar, contribuant à faire de la Qatar National Bank d’un champion local le plus grand prêteur de la région en tant que directeur général de 2007 à 2013. Il est toujours président du conseil d’administration de la banque et est également président du conseil d’administration de Qatar Airways et du conseil d’administration de Qatar Investment Authority, le fonds souverain du pays.

Le Financial Times a rapporté que les allégations portées contre lui concernaient des pots-de-vin et des commissions liées à des contrats gouvernementaux. Sur fond de spéculations selon lesquelles Al-Emadi a été remplacé en tant que président du Qatar Financial Center – une plate-forme par laquelle la plupart des sociétés financières étrangères travaillant dans le pays sont enregistrées et parmi les agences qui encouragent les investissements étrangers. Il a supervisé en même temps de lourdes dépenses en vue de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 que le Qatar doit accueillir.

Toutes ces raisons sont valables pour mettre fin aux fonctions d’un ministre et le poursuivre en justice, cependant, selon des sources proches de l’affaire, la vrai raison pour laquelle le Qatar a mis fin aux fonctions d’Al-Emadi était à cause de la mise en évidence de certaines factures, et des reçus de transfert d’argent des banques et des associations caritatives de l’État du Qatar à des groupes et organisations terroristes en Syrie et en Irak sous forme d’aide humanitaires, ce qui facilite, évidemment le transfert de fond et le financement des groupes terroristes, pas seulement en Syrie et en Irak mais dans tous les pays ou le Qatar pourrait envoyer des aides financières.


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