Plusieurs sources à la frontière chinoise ont signalé que des troupes se rassemblaient à Jiegao, en face de la ville frontalière de Muse, dans l’État Shan.
De nombreux soldats et camions militaires chinois sont arrivés à la frontière les jours précédents.
Publié le 1.04.2021 par Irrawaddy
Des sources provenant de groupes armés ethniques ont déclaré que la Chine envoyait un signal d’avertissement au Myanmar.
TVBS News à Taïwan a rapporté que les troupes chinoises étaient là pour protéger le gazoduc, sans préciser comment.
Début mars, les Chinois ont demandé au régime militaire du Myanmar de protéger les oléoducs et les gazoducs à la suite de l’émergence d’un sentiment anti-chinois et de manifestants menaçant de faire sauter les oléoducs.
Le projet de double oléoduc, long de 800 km, part de Kyaukphyu, dans l’État de Rakhine, sur la baie du Bengale, traverse les régions de Magwe et de Mandalay et le nord de l’État de Shan pour rejoindre la Chine.
La Chine a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la prise du pouvoir par les forces armées au détriment du gouvernement démocratiquement élu était une affaire interne, y compris devant le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
En février, l’ambassade de Chine à Yangon a été confrontée à des manifestations quotidiennes, exigeant que Pékin cesse de soutenir l’armée du Myanmar. En outre, un sentiment anti-chinois est apparu au Myanmar, y compris des boycotts de produits chinois.
Lundi, l’alliance tripartite de l’armée de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar, de l’armée de libération nationale Ta’ang et de l’armée Arakan (AA) a condamné la junte militaire après que le bilan des victimes civiles a dépassé les 500 morts.
Les trois groupes ont averti les militaires qu’ils collaboreraient avec d’autres organisations armées ethniques et des partisans de la démocratie pour défendre les civils contre la répression brutale du régime. Les trois armées sont basées le long de la frontière chinoise et l’AA dispose également de forces importantes dans le nord de l’État de Rakhine, à la frontière avec le Bangladesh. Elles peuvent toutes défier l’armée du Myanmar et entretiennent des relations étroites avec la Chine.
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