Coronavirus : Ontario
L’obligation de porter du masque semble être le point de départ d’un drame qui s’est déroulé dans le comté d’Haliburton en Ontario jeudi. Un homme de 73 ans qui a refusé le port d’un couvre-visage à l’intérieur d’un magasin est décédé quelques heures plus tard au cours d’une intervention des forces de l’ordre.

L’Unité des enquêtes spéciales de l’Ontario (UES) enquête sur la mort d’un homme de 73 ans tué lors d’une intervention policière mercredi dans le comté d’Haliburton, au nord-est de Toronto, quelques heures après avoir refusé de porter un masque à l’épicerie.
Selon la Police provinciale de l’Ontario (PPO), l’aîné aurait attaqué mercredi matin un employé de l’épicerie Valu-Mart à Minden qui lui avait demandé de porter un masque, avant de prendre la fuite en voiture.
Après avoir reçu un appel d’urgence à ce sujet vers 8 h mercredi, les policiers auraient suivi le véhicule pendant un certain temps, mais auraient renoncé à l’intercepter au nom de la « sécurité publique ».
Grâce au numéro d’immatriculation de la voiture, la police s’est rendue à une résidence, où il y a eu une « interaction » avec la victime, indique l’Unité des enquêtes spéciales.
Deux agents ont ouvert le feu, ajoute l’UESUnité des enquêtes spéciales. L’aîné a été transporté à l’hôpital, où son décès a été constaté peu avant midi mercredi.
Un fusil semi-automatique et un pistolet ont été trouvés sur les lieux, selon l’UESUnité des enquêtes spéciales. Les enquêteurs de l’Unité continueront à fouiller les lieux, jeudi.
La Police provinciale avait indiqué, citant des employés de l’épicerie, que l’aîné conduisait bizarrement dans le terrain de stationnement du supermarché.
Une autopsie doit être pratiquée vendredi sur le corps de la victime, dont l’identité n’a pas été dévoilée, parce que la police n’a pas pu communiquer avec ses proches pour l’instant.
Tianna Frances, qui travaille à l’épicerie Valu-Mart, raconte que ses collègues étaient « sous le choc » à son arrivée au travail après l’agression du matin.
J’imagine qu’il s’est mis en colère, parce qu’il ne voulait pas porter de masque
, raconte-t-elle. Mme Frances se demande pourquoi il revient aux employés de faire appliquer le règlement municipal.
Si on n’avait pas eu à le forcer [à porter un masque] et à lui dire qu’il ne pouvait pas entrer sans masque, rien de tout ça ne se serait produit. Il aurait fait son épicerie et serait reparti.
La gérante du supermarché, Lynda Easton, s’est mise à pleurer lorsque les journalistes lui ont posé des questions sur les événements.
Je veux féliciter mes employés, ils ont bien géré cette situation très difficile, dit-elle. Ils sont des héros.
L’UES Unité des enquêtes spécialesenquête quand un civil est tué ou gravement blessé lors d’une intervention policière ou encore lorsqu’il y a des allégations d’agression sexuelle contre un policier.
L’Unité a déployé quatre enquêteurs et trois spécialistes médico-légaux pour cette affaire. Au total, quatre policiers doivent être interrogés. L’UESUnité des enquêtes spéciales demande à toute personne ayant des indices ou des images des événements de communiquer avec ses enquêteurs.
Précision : le titre de ce texte a été modifié par souci d’exactitude.
Source 1: ICITORONTO
Source 2: RCI