Le président mexicain menace d’interférer dans les élections américaines, voici pourquoi…
Publié le 11.3.2023
Alors que les États-Unis reconnaissent qu’il est temps d’agir et d’empêcher les cartels de faire passer des cargaisons de fentanyl à travers la frontière américano-mexicaine, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador n’apprécie pas que les États-Unis évoquent la crise de la drogue ni qu’ils rejettent la responsabilité sur le Mexique. Il menace d’interférer activement dans les élections américaines. M. Lopez-Obrador a prévenu qu’il lancerait une “campagne d’information” contre les républicains,
“À partir d’aujourd’hui, nous allons lancer une campagne d’information pour les Mexicains qui vivent et travaillent aux États-Unis et pour tous les Hispaniques, afin de les informer de ce que nous faisons au Mexique et du fait que cette initiative des républicains, en plus d’être irresponsable, est une offense au peuple mexicain, un manque de respect pour notre indépendance, notre souveraineté”, a-t-il déclaré.
Et s’ils ne changent pas d’attitude et pensent qu’ils vont utiliser le Mexique à des fins de propagande, électorales et politiques, nous les appellerons à ne pas voter pour ce parti parce qu’il est interventionniste, inhumain, hypocrite et corrompu”, a ajouté M. Lopez Obrador, ajoutant que le Mexique insisterait pour que “pas une seule voix” des Mexicains et des Hispaniques n’aille aux Républicains.
Cette réponse intervient après que le sénateur républicain Lindsey Graham a appelé les États-Unis à s’attaquer aux cartels de la drogue mexicains, mercredi, en déclarant : “Nous allons nous déchaîner contre les cartels de la drogue mexicains,
“Nous allons déchaîner la fureur et la puissance des États-Unis contre ces cartels. Nous allons détruire leur modèle économique et leur mode de vie parce que notre sécurité nationale et la sécurité des États-Unis dans leur ensemble dépendent de notre capacité à prendre des mesures décisives”.
La première députée d’origine mexicaine, la républicaine Mayra Flores, a souligné l’hypocrisie de la déclaration du président mexicain. Les démocrates adoptent une position encore plus agressive à l’égard des dirigeants mexicains. Elle a tweeté : “Le président du Mexique a déclaré hier qu’il ferait campagne contre les républicains qui veulent qualifier le cartel d’organisation terroriste. Pendant ce temps, les démocrates de la Chambre des représentants demandent à @SecMayorkas de retirer les visas américains aux élus mexicains.
Traduction du Tweet :
Le président du Mexique a déclaré hier qu’il ferait campagne contre les républicains qui veulent qualifier le cartel d’organisation terroriste.
Pendant ce temps, les démocrates de la Chambre des représentants demandent à @SecMayorkas de priver les élus mexicains de leurs visas américains. @lopezobrador
Graham a l’intention d’introduire une législation qui qualifierait les cartels de la drogue mexicains d’organisations terroristes étrangères.
Cela autoriserait les États-Unis à utiliser la force militaire pour détruire les réseaux de drogue en entrant au Mexique. Il a précisé,
“Pas pour envahir le Mexique, pas pour abattre des avions mexicains, mais pour détruire les laboratoires de drogue qui empoisonnent les Américains.
Il existe un désaccord sur l’endroit où le Fentanyl est produit. Bien que la DEA affirme qu’il est produit au Mexique, “la majeure partie du fentanyl trafiqué par les cartels Sinaloa et CJNG est produite en masse dans des usines secrètes au Mexique avec des produits chimiques provenant en grande partie de Chine”.
Cependant, M. Lopez-Obrador a affirmé que le fentanyl n’était pas produit au Mexique et que les problèmes liés à la drogue résultaient de la décadence morale qui prévaut en Amérique : “Ici, nous ne produisons pas de fentanyl et nous n’en consommons pas”, a-t-il déclaré. “Pourquoi les États-Unis ne s’occupent-ils pas de leur problème de décadence sociale ?
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