
Alors que Netanyahu était à Paris, des dizaines de milliers d’Israéliens manifestent contre lui et son gouvernement.
Netanyahu en visite à Paris, à la recherche d’alliés contre l’Iran
Publié le 5.2.2023
Des dizaines de milliers d’Israéliens ont bravé les fortes pluies samedi 4 février pour une cinquième semaine de protestations contre les préparatifs de réforme judiciaire du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui, d’après les critiques, menacent « les contrôles démocratiques des ministres par les tribunaux ».

Les préparatifs, qui, a rapporté le gouvernement, sont nécessaires pour limiter la portée excessive des juges, ont suscité une opposition farouche de la part de groupes, y compris des avocats, et ont soulevé des inquiétudes parmi les chefs d’entreprise, creusant des divisions politiques déjà profondes dans la société israélienne, rapporte Reuters.
De nombreux manifestants ont envahi la rue Kaplan dans le centre-ville, avec des pancartes où l’on pouvait lire que le nouveau gouvernement est une « menace pour la paix mondiale ».
Des manifestations se tiennent chaque samedi soir depuis que le gouvernement de Netanyahu a pris ses fonctions en décembre.
Netanyahu a rejeté les protestations comme un refus des opposants de gauche d’accepter les résultats des élections de novembre dernier, qui ont produit l’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire de l’entité sioniste.
Les manifestants affirment que si le gouvernement réussissait à faire passer les préparatifs, cela renforcerait le contrôle politique sur les nominations judiciaires et limiterait les pouvoirs de la Cour suprême d’annuler les décisions du gouvernement ou les lois de la Knesset.
Le chef de l’opposition Yair Lapid s’est joint aux protestations dans la ville côtière de Haïfa, où il a annoncé que les manifestants « sont venus sauver leur pays, et nous sommes venus protester avec eux ».


Donbass = Gaza ? Moscou met solennellement en garde Israël.
«Tout le monde devrait en être conscient», a prévenu la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, alors que Benjamin Netanyahou aurait évoqué la fourniture du système défensif Dôme d’acier, selon CNN.
«Toutes les tentatives, suivies d’effet ou même seulement annoncées, de fourniture d’armes au régime de Kiev conduiront à l’escalade dans cette crise.»
Les États-Unis, qui financent l’«Iron Dome» à hauteur d’un milliard par an, font pression sur l’État juif, qui a dû récemment accepter de fournir 300.000 obus à Kiev.
Prompt à dénoncer l’antisémitisme un peu partout, Israël fait profil bas depuis le début du conflit, fermant les yeux sur ces vilaines histoires de nazis en Ukraine.
Par peur de se fâcher avec Moscou.
Pour décliner les demandes insistantes de Kiev, Zelensky, juif, avait même été accusé en Israël d’«instrumentaliser la Shoah».

1 – «Hitler avait du sang juif» : Israël veut des excuses de Lavrov
Israël a convoqué l’ambassadeur de Russie, après que Sergueï Lavrov a suggéré dimanche qu’Adolf Hitler avait peut-être du sang juif et que les antisémites «les plus ardents» étaient eux-mêmes juifs.
Lavrov a confirmé que l’un des objectifs de l’intervention russe en Ukraine était la «dénazification» du pays.
Un journaliste a alors rappelé que le président ukrainien Zelensky était juif.
«Je peux me tromper, mais Hitler aussi avait du sang juif. Cela ne veut absolument rien dire. Les sages juifs disent que les antisémites les plus ardents sont généralement les juifs. Chaque famille a un mouton noir, comme on aime à dire», a répondu Sergueï.
Oups.
«Les remarques de Lavrov sont impardonnables et scandaleuses», a protesté le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid, évoquant une «inversion» de l’holocauste».
«Le niveau le plus bas de racisme est d’accuser les juifs eux-mêmes d’antisémitisme».
2 – De l’eau dans le gaz ? Moscou accuse Israël de soutenir «le régime néo-nazi de Kiev»
Le ministère russe des Affaires étrangères a relayé sur Twitter un lien vers un texte défendant l’idée que des juifs auraient collaboré avec des Nazis avant l’Holocauste.
En août 1933, la Banque Leumi (sous les ordres de l’Agence juive, structure de liaison entre les sionistes établis en Palestine) et les autorités britanniques, d’une part, et les nazis d’autre part, signent l’accord de la Haavara (Transfert)
L’accord accélère la politique de peuplement juif de la Palestine, jusqu’en avril 1941, et pose la logistique de la création de l’État d’Israël en 1948.
En 1934, le journal national-socialiste Der Angriff , fondé et contrôlé par Joseph Goebbels, publie douze articles pro-sionistes de Leopold Von Mildenstein sous le titre «Un nazi voyage en Palestine».
En l’honneur de cette coopération, une médaille porte la svastika sur une face et une étoile de David sur l’autre.

Netanyahu : Israël ne veut pas d’une confrontation avec la Russie au sujet des vols des militaires des deux pays au-dessus de la Syrie

Cela ne servirait les intérêts de personne, a souligné le Premier ministre israélien
Israël ne veut pas d’une confrontation avec la Fédération de Russie et d’incidents entre les avions militaires des deux pays dans l’espace aérien de la Syrie. C’est ce qu’a déclaré samedi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une interview accordée à la chaîne de télévision française LCI.
“Nos avions volent l’un à côté de l’autre dans le ciel de Syrie. Jusqu’à présent, nous avons réussi à éviter toute confrontation”, a déclaré Netanyahu. “Nous ne voulons pas d’une confrontation militaire avec la Russie. Cela ne servirait les intérêts de personne”, a-t-il souligné.
RFI rapporte : Netanyahu en visite à Paris, à la recherche d’alliés contre l’Iran
Israël envisage d’attaquer l’Iran. 3.000 cibles ont été identifiées, et l’État hébreu souhaite passer rapidement à l’action “mais pas question d’aller seul au combat”, confie une source diplomatique.
Le Premier ministre israélien est à Paris, ce jeudi 2 février. C’est la première visite de Benyamin Netanyahu en France depuis son retour au pouvoir, il y a un mois. La question iranienne devrait largement dominer les discussions avec le président Macron. L’État hébreu cherche des alliés pour appuyer ses ambitions contre Téhéran.

Israël craint que son pire ennemi, la République islamique d’Iran, ne se dote de l’arme atomique. L’État hébreu souhaite constituer une coalition militaire, notamment avec les puissances occidentales, afin de frapper le régime des mollahs.
Sur le papier, tout est prêt. Israël a étudié dans les moindres détails sa stratégie pour attaquer l’Iran. Quelque 3 000 cibles sont identifiées, et l’État hébreu souhaite passer rapidement à l’action. « Mais pas question d’aller seul au combat », confie une source diplomatique.
L’idée pour Israël, explique cette même source, est de se trouver des alliés. La coalition militaire regrouperait la France, les États-Unis et, idéalement, quelques pays arabes : certaines monarchies du Golfe, pour qui la République islamique constitue également une menace.
L’union fait la force ; cette alliance aurait un rôle dissuasif. Israël attaque l’Iran, mais Téhéran ne riposte pas, car ce serait déclarer la guerre à plusieurs pays en même temps.
Jusque-là, Paris et Washington avaient catégoriquement rejeté cette option, préférant la solution diplomatique avec l’Iran, révèle une source proche du dossier. Mais la situation a évolué.
D’abord, l’accord sur le nucléaire iranien semble définitivement compromis. Ensuite, Israël a fait un effort pour se positionner dans le camp occidental, dans le dossier russo-ukrainien. L’État hébreu dit envisager de soutenir militairement Kiev face à Moscou.
Benyamin Netanyahu envoie ainsi un message aux Occidentaux : je vous soutiens dans votre guerre contre la Russie, soutenez-moi dans ma bataille contre l’Iran. C’est ce qu’il vient chercher à Paris.
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