
Les États-Unis ont-ils essayé de doubler Dassault dans l’achat de 16 rafales en Colombie ?
Publié le 4.1.2022
Quand Dassault vend des avions Rafale, on dit que c’est le gouvernement, Macron en l’occurrence qui fait semblant de signer les contrats de vente… Quand la vente est ratée, on dit que Dassault a échoué dans les négociations.
Il y a quelques semaines, la Colombie avait émis le vœu pieux d’acheter 16 avions rafales à la France en remplacement de ses Kfir israéliens. Cependant, Dassault craignait un sale coup des Américains.
Et c’est ce qui semble se dessiner ces dernières heures. Il faut préciser qu’il y avait des négociations avec SAAB aussi qui ont aussi échoué. La Colombie voulait 4 avions dès 2022 puis acheter le reste séparément, ce que ni SAAB ni Dassault ne veulent. Tout est relancé donc. Ce n’est peut-être pas la faute de Dassault.
La Colombie vient de notifier à Dassault, qu’elle est désireuse d’obtenir ses avions rapidement. Ce que la France aura du mal à satisfaire et la Colombie a donc décidé de lancer maintenant un appel d’offres.


La Tribune rapporte : Rafale : échec des négociations entre la Colombie et Dassault Aviation

Dassault Aviation et la Colombie n’ont pas réussi à s’entendre sur l’acquisition du Rafale par l’armée de l’air colombienne. Cette opération devait être conclue avant la fin de l’année 2022. Partie remise ?
La douche froide. La Colombie et Dassault Aviation n’ont pas réussi à finaliser dans le délai imparti les négociations en vue de l’acquisition d’avions de combat Rafale par Bogotá, a annoncé lundi le ministère de la Défense colombien. L’acquisition de l’avion tricolore devait être conclue avant la fin de l’année 2022, comme stipulé par le Conseil national de la politique économique et sociale (Conpes), un organe consultatif de l’exécutif colombien qui avait approuvé le budget pour l’achat des appareils. La présidence colombienne avait annoncé le 21 décembre envisager d’acheter 16 Rafale pour un montant de trois milliards d’euros afin de remplacer ses antédiluviens chasseurs israéliens Kfir. Soit 18 Kfir C10/COA et TC12/COD.
Les Rafale sont « la meilleure option pour le pays en termes de prix, d’efficacité et d’opérabilité », avait indiqué la présidence colombienne, disant avoir « présélectionné l’offre du gouvernement français ». La Colombie négociait en même temps l’acquisition d’avions suédois Gripen. « Un accord définitif n’a été conclu (…) ni avec l’un ni avec l’autre des deux soumissionnaires présélectionnés », a déclaré le ministre de la Défense colombien Ivan Velasquez à la radio La W. Il a précisé que le montant approuvé par la Conpes était de 678 millions de dollars, soit assez pour acheter « trois ou quatre » Rafale. Ivan Velasquez a ajouté que le gouvernement colombien déciderait bientôt s’il convenait d’étudier à nouveau les offres de Dassault Aviation.
« Il a été proposé que le contrat soit limité au nombre d’avions qui pourraient être acquis avec ce montant (678 millions de dollars, ndlr), et non sur la totalité de la flotte de 16 appareils qui était définie dans le projet qui avait été approuvé », a expliqué lundi le ministre dans une interview à la radio La W.
« Pour clarifier le sujet pour l’opinion publique, le Conpes dont parle le ministre de la défense pour l’achat d’avions pour près de 650 millions de dollars a été signé par le gouvernement précédent. Il a perdu sa force juridique ce 31 décembre », a tweeté lundi le président de la Colombie, Gustavo Petro.
Un processus qui dure depuis quatre ans
Le processus d’acquisition d’avions de combat par la Colombie a commencé sous le gouvernement de droite d’Ivan Duque (2018-2022), prédécesseur de l’actuel chef d’État de gauche Gustavo Petro. Avant d’accéder au pouvoir en août, ce dernier s’était opposé à l’achat de nouveaux avions de combat. Il avait ensuite changé d’avis, suscitant les critiques de certains membres du parti au pouvoir qui estiment que le gouvernement a d’autres priorités.
À ce jour, le nouveau processus d’acquisition est en cours d’élaboration, dans l’attente d’une confirmation supplémentaire du gouvernement colombien. Ce qui est clair, c’est que tôt ou tard, l’armée de l’air colombienne devra remplacer sa flotte actuelle en raison de l’augmentation des coûts d’exploitation et de maintenance des Kfir. Soit avec le Rafale, soit avec une autre proposition choisie par les autorités militaires, ministérielles et politiques du pays. Le ministre de la Défense a assuré que le gouvernement poursuivra les négociations en vue de remplacer les Kfir, qui fonctionneront jusqu’à la fin de 2023.
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