Q SCOOP – La campagne de diffamation des médias « woke » contre Sidney Powell


La campagne de diffamation des médias « woke » contre Sidney Powell.

Publié le 17.6.2021 par ROB NATELSON


Sidney Powell à Washington, le 13 décembre 2020. (Otabius Williams/The Epoch Times)
Sidney Powell à Washington, le 13 décembre 2020. (Otabius Williams/The Epoch Times)

L’ancienne procureur fédéral Sidney Powell est une de ses figures de premier plan à s’être montrée très sceptique quant aux élections présidentielles de 2020. Récemment, les mass-médias nous l’ont dépeinte de deux façons qui illustrent bien comment les journalistes « woke » [ndr. « éveillés », bien pensants] attaquent les personnalités qu’ils n’apprécient pas.

Premièrement, selon ces médias, Sidney Powell aurait désormais admis qu’aucune personne raisonnable n’aurait pu décemment prendre au sérieux ses déclarations antérieures concernant des machines à voter manipulées. D’autre part, pour eux, Sidney Powell reste convaincue que Joe Biden se verra forcé de céder sa place à Donald Trump.

Ces deux allégations la concernant sont fausses et dénaturent complètement ses véritables positions dans le but de la rabaisser et de la marginaliser.

Je n’ai jamais rencontré Mme Powell et je n’ai pas d’avis particulier sur elle, positif ou négatif. Mais les journalistes devraient traiter tout le monde équitablement. En ne la décrivant pas de façon impartiale, on se met à douter de leur professionnalisme.

Sidney Powell est victime de la stratégie des mass-médias qui consiste à « déformer et occulter ». Des journalistes peu scrupuleux utilisent cette technique pour déformer et occulter des personnalités respectables, généralement conservatrices, et les présentent comme des personnes extrémistes, irrationnelles ou mal intentionnées. Je connais bien ce procédé car, lorsque je me trouvais moi-même sur la scène politique (pdf), les journaux de gauche l’utilisaient fréquemment contre moi.

Et voici comment cela fonctionne :

Supposons que le sénateur Untel prononce un discours politique important sur la manière d’améliorer l’enseignement dans le primaire et le secondaire, et qu’il propose six réformes différentes.

Un journaliste responsable qui rendra compte du discours résumera soigneusement les six propositions en les rapportant de manière à ce que le lecteur ait l’impression d’entendre le programme par lui-même. Puis, pour étoffer un peu, pour contextualiser, il ajoutera la réaction de quelques spécialistes, de passants, voire d’adversaires politiques.

Mais un journaliste peu scrupuleux et hostile à M. Untel se concentrera sur une seule des six propositions en omettant complètement les cinq autres de sorte à déformer le discours et en donner une mauvaise image. Voilà en bref en quoi consiste cette technique de déformation et d’occultation.

En outre, certains journalistes rajouteront de l’huile sur le feu en présentant ces versions déformées à d’autres et en invitant ces derniers à faire des commentaires, générant ainsi des réactions défavorables bien prévisibles.

Et voici comment les médias ont procédé à l’égard de Sidney Powell :

Sidney Powell s’est montrée très critique à l’égard des machines à voter de Dominion Voting System. Le groupe a riposté et l’a poursuivie pour diffamation. En réponse, les avocats de Sidney Powell ont déposé une demande de rejet.

Les avocats de Sidney Powell ont étayé leur demande de rejet avec un mémoire de 86 pages (pdf) (explication juridique des faits) mettant en avant les très nombreuses raisons pour lesquelles le tribunal avait tout lieu de rejeter la plainte de Dominion.

L’une de ces raisons, un argument juridique technique permettant de défendre les personnes accusées de diffamation : le fait qu’une personne ne peut pas être tenue pour responsable d’avoir simplement partagé ses opinions. L’avocat de Sidney Powell a fait valoir qu’elle ne faisait qu’exprimer son opinion sur les machines à voter de Dominion, et que ces machines avaient été manipulées pour modifier les résultats de l’élection présidentielle de 2020. D’autre part, c’est impliquée dans la campagne de Donald Trump qu’elle est intervenue, c’est-à-dire dans un environnement politique partisan où tout auditeur raisonnable était à même de comprendre qu’elle exprimait des opinions.

Bien que le mémoire indique clairement que Sidney Powell a toujours cru – et croit encore – en son point de vue concernant les machines à voter, les mass-médias ont déformé l’argument juridique. Selon eux, il s’agirait en quelque sorte d’un aveu de sa part que ce qu’elle a soutenu pendant la campagne était faux.

À noter que les médias ont occulté tous les autres arguments du mémoire.

Plus récemment, les mass-médias ont réutilisé ce procédé de déformation et d’occultation concernant les dernières remarques de Sidney Powell sur l’élection présidentielle de 2020.

Le 29 mai, Sidney Powell a été interrogée en direct lors d’un débat politique. La conférence était longue et contenait de nombreux éléments que des journalistes valables auraient trouvé dignes d’être rapportés. Mais les médias ont tout occulté, à l’exception d’un seul élément, qu’ils ont déformé.

La « couverture » de Newsweek était typique, et voilà ce qu’a, en partie, rapporté le média :

« Il peut simplement être réintégré, a déclaré Mme Powell à propos de Donald Trump pendant la conférence. La foule a applaudi bruyamment en réponse à ses affirmations sans fondement. Et on dit à Biden de déménager de la Maison-Blanche, a poursuivi l’avocate avec un sourire en coin. »

Ici on dépeint Sidney Powell comme une personne malveillante – le sourire en coin – qui pense que Joe Biden devrait être forcé de quitter son poste pour être remplacé par Donald Trump.

Mais dans la vidéo – la partie pertinente commence au bout d’une heure environ (1:04:35) – on peut voir quelque chose de tout à fait différent. Sidney Powell montre un sourire au public et non un rictus, et on constate que le contexte dans lequel ont été tenus ces propos est complètement occulté par les médias de gauche.

Mme Powell a fait ces commentaires en réponse à une question hypothétique. Le modérateur avait demandé : « Très bien, Sidney, donnons au public et à nous-mêmes une chance de rêver un peu ensemble. » Puis il avait exposé un scénario improbable dans lequel tous les États litigieux auraient modifié les résultats électoraux, enfin il avait ajouté : « Permettons-nous de rêver un instant. Trump est alors annoncé comme le vainqueur. Que se passe-t-il ? »

En fait Sidney Powell ne répondait en aucun cas à un événement qui aurait eu lieu ni ne formulait quelque chose qui aurait été susceptible de se produire. Le modérateur avait mis en avant une situation hypothétique en l’invitant à utiliser son imagination.

Toute personne normale était à même de comprendre que le scénario du modérateur était hypothétique et hautement improbable. Pour que cela ait lieu, il aurait fallu une vérification approfondie des élections, une inversion des résultats dans tous les États contestés, puis le renouvellement du vote des grands électeurs, ensuite un recomptage du Collège électoral par le Congrès et enfin l’annonce du Congrès pour officialiser la victoire de Donald Trump. Bref, comme l’a rappelé clairement le modérateur à deux reprises, tout cela n’était qu’un « rêve ».

Mme Powell est avocate, et les scénarios hypothétiques improbables sont familiers à tous les avocats. Les « hypos », comme les appellent couramment les professeurs de droits, forment un élément essentiel des cours de droit. Les professeurs triturent ce type d’hypothèses dans tous les sens pour forcer les étudiants à considérer et à répondre à des situations factuelles changeantes.

Face à cette question, Mme Powell a agi de manière tout à fait responsable. Avant même de répondre, elle a averti qu’on entrait en « terrain inconnu ». Elle a ensuite noté qu’il y avait eu des situations similaires dans le passé. Le tribunal avait alors inversé les résultats de l’élection et ordonné au perdant nouvellement certifié de céder son poste au gagnant nouvellement certifié. Dans de tels cas, a précisé Sidney Powell, le mandat du gagnant n’était pas prolongé ; on ne tenait pas compte du « temps perdu ». Sa réponse montrait qu’elle connaissait le fonctionnement des tribunaux lorsqu’ils doivent établir des règles en « terrains inconnus » et qu’ils s’octroient quelques pouvoirs qu’on appelle des « pouvoirs équitables ».

Elle a ensuite précisé que les cas dont elle appliquait les principes et auxquels elle se référait ne concernaient pas des élections présidentielles.

En vertu de ces principes, a conclu Mme Powell, un tribunal pourrait obliger Joe Biden à céder son siège à Donald Trump, sans qu’on tienne compte du temps perdu, comme ce fut le cas dans l’annulation d’élections frauduleuses antérieures.

On peut ne pas être d’accord avec Mme Powell sur ce point de droit, mais sa réponse aurait mérité d’être rapportée avec respect.

Non contents de leur première attaque contre Sidney Powell, les médias ont présenté leur version hors contexte à plusieurs spécialistes du droit, qui ont naïvement émis des avis négatifs prévisibles.

La diffamation de Sidney Powell illustre bien les raisons pour lesquelles j’ai adopté quelques règles depuis de nombreuses années :

Premièrement, ne jamais prendre ce que rapportent les médias sur les procédures judiciaires comme des faits. Les journalistes sont généralement ignorants de la loi, et même lorsqu’ils ne le sont pas, ils ont souvent des intentions cachées. Lisez toujours les documents du tribunal vous-même.

Deuxièmement, un universitaire ne doit jamais commenter un événement en se basant sur le récit d’un seul journaliste. Faites toujours des recherches avant d’émettre une opinion.

Enfin, soyez sceptique quand les médias sont très engagés dans leurs déclarations. Dans le cas de l’élection de 2020, la plupart des médias nationaux ont adopté la version qu’il n’y avait « aucun problème » de manière expéditive et sans enquête préalable. Leur insistance fanatique pour démonter ce qui finalement était un doute raisonnable, voilà ce qui donnait envie de creuser.

Rob Natelson, également formé au journalisme, professeur de droit émérite et chercheur principal en jurisprudence constitutionnelle à l’Independence Institute, a mené à la victoire plusieurs campagnes pour des élections primaires au cours des années 1990. En 2000, il s’est classé deuxième dans la primaire ouverte à cinq candidats pour le poste de gouverneur du Montana. Il est l’auteur de The Original Constitution : What It Actually Said and Meant, 3e édition 2014 (la Constitution originelle : formulation et signification véritables).


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