Q SCOOP – Marseille : l’IHU perquisitionné, Raoult pas directement visé, selon son avocat.


FLASH – L’IHU de #Marseille dirigé par Didier #Raoult est actuellement perquisitionné depuis 9h du matin. La perquisition aurait pour but « de vérifier/infirmer des soupçons de prise illégale d’intérêt et de possibles détournements de fonds publics ». (LCI).

Pourquoi ?

Car en ce moment aux États-Unis, les révélations se précisent après les mails de A. Fauci et le Pr Delfraissy en France, le scandale ne fait que commencer et surtout après les déclaration fracassante d’un comité de sénateurs américain. En France, pendant ce temps on s’attaque à l’IHU pour détourner l’attention comme toujours. Delfraissy demande les levés complète et pendant ce temps madame Buzyn est en Suisse. Les élections approchent, les méthodes qui ont fonctionné dans le passé se perpétuent. La différence, c’est qu’avant on ne savait pas qu’on nous manipulait…. Mais voilà L’enquête ne concerne pas Didier Raoult mais le directeur de l’IRD (Voir l’article de septembre 2020 ci-dessous). Ça sent bien la panique générale.


Cette affaire date déjà de septembre 2020 voir ci-dessous :

Les notes de frais du patron de l’IRD au cœur d’une enquête judiciaire.

Publié le 10.9.2020 par Benoît Gilles Marsactu

Marsactu a pu consulter un rapport confidentiel de l’agence française anti-corruption consacré à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), fleuron de la coopération française situé à Marseille. Le rapport décrit par le menu les errements du PDG de l’institut dans la gestion de ses notes de frais, qui paient des déplacements ou des repas sans rapport avec sa mission. Une enquête préliminaire a été ouverte par la justice.

Quand les équipes de Charles Duchaine descendent à Marseille, elles ne font pas le voyage pour rien. En 2018, l’agence française anti-corruption (AFA) que dirige l’ancien juge d’instruction marseillais est venu contrôler l’institut de recherche pour le développement (IRD). Il s’agit là d’un fleuron de la coopération française, un établissement public au budget annuel de près de 240 millions d’euros. Son siège est installé depuis 2008 à Marseille, dans le cadre de la déconcentration des institutions. Depuis ce déménagement, l’institut est régulièrement secoué par des tensions internes que la nomination d’un nouveau PDG, Jean-Paul Moatti, en 2015, n’a pas permis de calmer, bien au contraire.

L’homme est au cœur du rapport tombé sur son bureau, à l’automne 2018. Jean-Paul Moatti a quitté la présidence de l’IRD en février 2020, juste avant de s’engager en politique pour les municipales sur la liste menée par Yvon Berland et soutenue par La République en marche.

Pour la première fois, Marsactu a pu consulter une version de ce rapport, qui n’a pas vocation à être rendu public. Particulièrement salée, elle formule 30 observations sur la manière dont cet établissement public organise sa prévention des atteintes à la probité et 21 recommandations sur la façon d’améliorer celle-ci. Parmi les faits constatés lors du contrôle figurent notamment les faits que nous révélions voici deux ans concernant le financement accordé par l’IRD à l’institut hospitalo-universitaire du professeur Raoult au sujet duquel nous publions un nouvel article ce jeudi.

Les manquements constatés par l’AFA ont nourri une saisine du parquet de Marseille au titre de l’article 40, imposant à tout fonctionnaire de dénoncer les faits délictueux ou les infractions dont il aurait été le témoin. La procureure de Marseille, Dominique Laurens a confirmé à Marsactu cette saisine et l’ouverture d’une enquête préliminaire confiée à la police judiciaire. Elle n’a pas commenté plus loin le périmètre de cette enquête, tout en précisant par ailleurs que l’AFA avait procédé à son contrôle suite à la réception d’une lettre anonyme. Toutefois, les constatations de l’agence semblent assez clairement relever du détournement de fonds publics.

Une agence anti-corruption connue pour sa discrétion

L’ancien service central de prévention de la corruption est devenu en 2016 l’agence française anti-corruption. Elle agit avant tout en amont des atteintes à la probité dans le but d’éviter leur survenance. Mais elle a aussi pour mission de contrôler les entreprises, établissements publics et les collectivités. L’agence peut, le cas échéant, saisir une commission de sanctions, voire transmettre au parquet les éléments relevant d’infractions pénales. Elle est dirigée depuis 2017 par Charles Duchaine, ancien juge d’instruction notamment passé par Marseille et initiateur de la tentaculaire affaire Guérini.

La lecture du rapport est en effet sans ambiguïté sur les manquements à la probité constatés par les magistrats de l’agence. Nombre d’entre eux concernent au premier chef le PDG Jean-Paul Moatti, que cela soit dans son usage des frais de déplacements, de taxis et des notes de frais. Dans un chapitre intitulé “une prise en charge injustifiée des frais de déplacements”, l”AFA note par exemple que le PDG signait lui-même ses ordres de missions pour des déplacements souvent sans rapport direct avec ses attributions.

Des cours à Corte ou des déplacements privés ?

C’est notamment le cas “des déplacements dans le cadre de “cours” [les guillemets sont de l’AFA, ndlr] dispensés par M. Moatti à l’université de Corte, le week-end ou lors de “ponts du mois de mai”. Dans ce cas précis, les frais occasionnés (déplacements en avion, restaurant, location de véhicule) ont été pris en charge par l’IRD. “Alors même que les dépenses concernent des lieux éloignés de Corte” comme un restaurant sur la célèbre plage de Palombaggia près de Porto-Vecchio, ou l’aéroport de Figari, en Corse du sud.

Acides, les rédacteurs du rapport soulignent : “À supposer que ces cours aient réellement été dispensés, ils ne semblent pas relever de la mission du PDG de l’IRD mais d’une activité accessoire exercée à titre privé. Aucune mention de ces interventions ne figure sur l’université de Corte”. Mais Jean-Paul Moatti ne s’est pas arrêté là.

D’autres voyages semblent poser problème aux yeux des contrôleurs de l’AFA. Notamment un séjour de trois semaines aux États-Unis et au Canada, sous le motif de “rencontre avec les partenaires”, sans autre justification mise en avant. Le rapport ne précise pas les frais occasionnés par ce voyage.

Rebelote en 2018, en Asie cette fois. Jean-Paul Moatti stipule dans le motif qu’il s’agit de rédiger sa part du rapport sur le développement durable confié par le secrétaire général des Nations Unies à un groupe d’experts. Or, la mission confiée par Ban Ki-Moon en décembre 2016 prévoit la prise en charge logistique de cette mission par le secrétariat des Nations unies. L’IRD n’a donc pas à prendre en charge les frais afférents à ce voyage. L’institut a répondu à l’AFA qu’il s’agissait là d’un “complément de mission pour les besoins de l’IRD”. Sans que l’on en sache beaucoup plus sur la nature de ce complément.

Les frais de taxi exorbitants du PDG

Jean-Paul Moatti s’autorise d’autres largesses sur le compte de l’IRD. Le rapport note qu’il a également un “recours abusif au taxi”, alors que cet usage est très encadré pour l’ensemble des agents de l’IRD. Dans le vademecum des déplacements, l’usage du taxi est autorisé dans des circonstances précises qui doivent être justifiées comme le transport de charges lourdes, les questions de sécurité pour les agents en déplacement ou expatriés, l’économie pour l’institut en cas de covoiturage de plusieurs agents…

Le PDG utilise systématiquement le motif “transport de charges lourdes” pour justifier son usage fréquent du taxi “y compris à Paris pour des faibles distances pouvant être réalisées en transports en commun”. Ces frais sont réglés par Jean-Paul Moatti lui-même avec sa “carte affaires” soit par l’IRD auprès du prestataire.

Or, le PDG lui-même et le directeur général délégué bénéficient de deux marchés publics passés par l’institut auprès de deux sociétés de taxis à Paris et Marseille. Ce qui n’empêche pas Jean-Paul Moatti de se déplacer en VTC et de faire rembourser ces voyages par l’IRD. L’AFA note que ces déplacements pris en compte dans ou hors marché correspondaient à 81 872 euros entre 2015 et 2017. Mais le rapport ne précise pas si ces sommes correspondent aux déplacement du seul PDG ou si s’ajoutent ceux du directeur général délégué. Au titre des trajets payés avec la carte affaires du PDG, cela représente 1­336 euros pour la période allant de juillet 2017 à fin août 2018.

La carte (bonnes) “affaires”

D’autres irrégularités sont constatées au sein de l’institut, sous la responsabilité de Jean-Paul Moatti. C’est le cas notamment de cette carte “affaires”. Cette carte bancaire réglée par l’IRD, directement adossée au compte personnel des 76 agents permet de bénéficier d’un débit différé de 55 jours. Un avantage réservé aux dépenses professionnelles pour permettre aux salariés d’être remboursés par l’institut entre-temps. Entre le 30 juin 2017 et le 30 août 2018, la carte “affaires” a ainsi couvert 400 000 euros à la charge de l’IRD pour ces 76 agents, dont “42 084 euros pour le PDG”.

Mais en regardant de près ces dépenses, l’équipe de contrôle a constaté qu’il s’agissait majoritairement de “dépenses d’ordre personnel”. Ces agents de l’IRD peu scrupuleux de bénéficiaient ainsi d’un débit différé gratuit, bien supérieur à celui d’une carte personnelle. Parmi ces bénéficiaires figurent même des retraités de l’IRD.

Le PDG lui-même réglait avec cette carte des dépenses de bouche, par essence éloignées de l’ordre de mission qui fixe les limites des dépenses remboursables. L’agence pointe que ces notes de restaurants ne sont pas identifiées comme des frais de réception. L’équipe de contrôle cite à titre d’exemple “un dîner de travail avec trois personnalités extérieures à l’IRD pour un montant de 342 euros”, deux autres avec une “personnalité extérieure” pour 205 et 184 euros, ou encore des frais de repas à Londres, un jour férié.

30 000 euros de frais de déplacements indus réglés à un cadre

À lire ce compte-rendu de contrôle de l’AFA, d’autres faits répréhensibles ont eu lieu sous la présidence de Jean-Paul Moatti. Les enquêteurs de l’agence se sont également intéressés à un autre cadre de l’institut, proche de son PDG. “Le contrôle de l’AFA a révelé que M. T. avait sa résidence déclarée à Bondy”, peut-on lire dans le rapport. Cette petite phrase à l’air anodine, elle cache en fait une entourloupe. Au moment de sa déconcentration en 2008, l’IRD dispose de plusieurs sites en France dont un à Bondy, en région parisienne, devenu depuis le siège de la délégation île de France de l’institut.

Or, l’AFA a découvert que ce monsieur T. ne travaillait pas en région parisienne mais bien à Marseille. “L’intéressé n’a jamais eu de bureau à Bondy”, a confirmé le directeur de la délégation Île-de-France. En déclarant sa résidence administrative à Bondy, l’intéressé bénéficie d’une prise en charge de ses frais de déplacements entre son domicile parisien et Marseille mais aussi de son hébergement sur place. Des frais qui auraient dû être à sa seule charge ont été payés par son employeur. “Pour la seule année 2017, le montant des frais de voyages, déplacements et frais de missions concernant M.T représente plus de 30 000 euros“, calcule le rapport. Reste à savoir si ce tour de passe-passe a été validé par la gouvernance pour faciliter à moindre frais la venue d’un cadre qu’elle avait choisi.

Contacté par Marsactu, l’ancien PDG de l’IRD n’a pas souhaité faire de commentaire sur le rapport “confidentiel” de l’AFA, se retranchant derrière la “prise en compte des recommandations” de l’agence. Quant à la nouvelle gouvernance de l’IRD, dirigée par Valérie Verdier, elle s’est bornée à une réponse laconique et curieusement similaire : “la nouvelle gouvernance de l’IRD a eu connaissance du rapport, confidentiel, de l’AFA et s’assure de la prise en compte des recommandations dans le cadre des prescriptions qui s’imposent à tout établissement public“.

Source



Maintenant la version des médias main stream ci-dessous.

Marseille : l’IHU perquisitionné, Raoult pas directement visé, selon son avocat

Publié le 14.6.2021 par  Stéphanie Aubert, Stéphanie Harounyan

© Nicolas Tucat L’IHU marseillais, perquisitionné lundi.

Dès qu’on touche un cheveu de Didier Raoult, qu’il porte par ailleurs volontiers long, c’est tout de suite l’emballement. Et à l’annonce par le site de France Bleu Provence d’une perquisition ce lundi matin de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée (IHU), à Marseille, ça n’a pas loupé. Mais la breaking news a fait long feu, même si les conjectures sur les raisons de la descente policière sont allées bon train – avec les invectives habituelles sur les réseaux sociaux entre détracteurs du professeur marseillais et les pro-Raoult.

«Il s’agit d’une enquête portant sur un possible conflit d’intérêts entre la direction de l’Institut de recherche pour le développement [IRD] et la présidence de l’IHU», a replacé l’avocat du chercheur, Brice Grazzini, faisant retomber le soufflé. Le chantre de l’hydroxychloroquine, lui, directeur de l’établissement avec de surcroît une casquette scientifique, n’est a priori donc pas directement concerné. Rien à voir donc avec la poursuite pour charlatanisme dont Raoult fait l’objet par l’Ordre des médecins, ou au conflit qui l’oppose à la biologiste américaine Elisabeth Bik.

Des perquisitions menées «sans difficulté»

Face à l’agitation, le parquet de Marseille a communiqué dans la foulée de la perquisition qui s’est achevée en fin de matinée et confirmé qu’«une enquête préliminaire a été engagée depuis la transmission d’un signalement émanant de l’agence française anticorruption en 2019 visant l’IRD, établissement public à caractère scientifique et technologique dans ses liens financiers avec la fondation Méditerranée infection». En cause, une convention d’occupation de locaux signée entre Jean-Paul Moatti, le PDG de l’IRD à l’époque, et l’IHU, présidé par Yolande Obadia, qui n’est autre que son épouse. Ladite convention n’ayant d’ailleurs pas été visée par le conseil d’administration de l’IRD malgré les sommes engagées. De quoi susciter la curiosité de l’agence française anticorruption, comme le révélait Marsactu en 2018. Et aujourd’hui donc de la brigade financière.

Côté Raoult, on assure que l’opération menée par un substitut du procureur et une dizaine de policiers de la matinée s’est bien passée et que tous les documents demandés ont été remis. Ce que confirme le parquet de Marseille qui précise dans son communiqué que les perquisitions «se sont déroulées sans difficulté» et que «l’enquête se poursuit dans le cadre de l’exploitation des documents qui ont été saisis». L’avocat de Didier Raoult s’interroge tout de même sur le «mode opérationnel» choisi par les enquêteurs ce matin «Pourquoi maintenant alors qu’on parle d’une affaire qui date de 2018 ? Et pourquoi n’ont-ils tout simplement pas demandé les documents 


Marseille: des perquisitions menées à l’IHU du professeur Raoult

 © Christophe ARCHAMBAULT / AFP Didier Raoult

Des perquisitions ont été menées ce lundi matin à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection dirigé par Didier Raoult pour une enquête sans lien avec le Covid-19, suite à un signalement de l’agence française anti-corruption de 2019.

Des perquisitions ont été menées ce 14 juin lundi matin à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection dirigé par Didier Raoult pour une enquête sans lien avec les polémiques liées au Covid-19, a-t-on appris de sources concordantes.

« Le parquet de Marseille confirme qu’une enquête préliminaire a été engagée depuis la transmission d’un signalement émanant de l’agence française anti-corruption en 2019 visant l’institut de recherche pour le développement (IRD) (…) dans ses liens financiers avec la fondation méditerranée infection », a expliqué la procureure de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.

« La perquisition est terminée. Nous avons transmis les documents dont ils avaient besoin. Tout s’est passé dans le calme, nous avons bien sûr collaboré pour que cela se passe du mieux possible », a déclaré un porte-parole de l’IHU, confirmant des informations initiales de France Bleu Provence.

Conflit d’intérêt

Vidéo: Ariane Chemin : « Didier Raoult pratique un populisme médical qui correspond bien à l’air du temps » (France 24)

L’enquête concerne également « le fonctionnement interne de l’IRD sur l’emploi de fonds publics pour des dépenses sans lien avec les missions de l’IRD ou non justifiées », a par ailleurs ajouté la procureure de Marseille.

« Il s’agit d’un conflit d’intérêt entre la direction de l’Institut de Recherche et Développement (IRD) et la présidence de l’IHU », a détaillé de son côté l’avocat de Didier Raoult, Me Brice Grazzini.

En 2018, le site d’informations Marsactu avait révélé les soupçons de l’agence française anti-corruption autour d’un présumé conflit d’intérêt entre l’ex-PDG de l’IRD et son épouse, présidente de l’IHU, portant sur plusieurs conventions entre les deux institutions scientifiques et notamment la location de bureaux de l’IHU à l’IRD.

Didier Raoult, critiqué pour son usage controversé de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 et mis en cause par l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, a déposé plusieurs plaintes contre des experts qui remettaient en cause sa probité scientifique. Le parquet de Marseille a notamment ouvert une enquête à la suite d’une de ses plaintes à l’encontre de la spécialiste de l’intégrité scientifique Elisabeth Bik.

(Avec AFP)


Voir les articles sur A. Fauci ici :


Source 1

Source 2