Italie : Uber Italie Enlèvements et viols, Uber dans la tempête, 550 femmes accusent les chauffeurs dans un recours collectif.


Uber Italie Enlèvements et viols, Uber dans la tempête, 550 femmes accusent les chauffeurs dans un recours collectif.

Publié le 14.7.2022 par Cristina Gauri




Rome, 14 juillet – La paix ne règne pas sur le front d’Uber : comme si le récent scandale qui a vu un lobbying effréné et pas toujours limpide de la part de l’application de mobilité pour s’attirer les faveurs du président français Macron ne suffisait pas (et qui aurait également tenté d’approcher Matteo Renzi, un scandale qui a provoqué de vives réactions de la part des chauffeurs de taxi qui ont toujours été en concurrence avec Uber), voici qu’arrive un autre trouble juridique en provenance des États-Unis. Il s’agit cette fois d’une action de maxi-classe intentée par pas moins de 550 femmes qui ont poursuivi Uber, affirmant avoir été agressées sexuellement par des chauffeurs de la plateforme de réservation de véhicules.

Uber, 550 femmes portent plainte pour agression sexuelle.

La plainte, déposée devant un tribunal de San Francisco, accuse principalement le géant de la mobilité numérique de ne pas avoir levé le petit doigt alors qu’il était au courant de la gravité de l’affaire depuis 2014. Le cabinet d’avocats Slater Slater Schulman, qui parraine l’action en justice, affirme que l’inaction d’Uber a entraîné une augmentation significative du harcèlement, des agressions, des enlèvements et des viols. À ce jour, 550 femmes se sont jointes au recours collectif, mais des sources du cabinet d’avocats affirment qu’il y en a au moins 150 autres qui sont prêtes à s’y joindre et qui peuvent documenter les agressions qu’elles ont subies.

Aucun commentaire de la part de l’entreprise

Uber a jusqu’à présent préféré ne pas faire de commentaire, se retranchant derrière un strict silence, mais a toutefois confirmé que le recours collectif a débuté en février dernier. Il faut dire que tout récemment, le géant de la mobilité a publié les résultats de ses recherches internes montrant que pour la seule année 2019-2020, 3824 plaintes ont été déposées contre ses conducteurs.

Ce n’est pas la première fois

Ce n’est pas le premier maxi-suit auquel Uber est confronté. En 2018 déjà, l’appli avait conclu un accord à l’amiable avec deux femmes qui avaient porté plainte. L’entreprise, pour sa part, assure qu’elle aborde le problème avec le plus grand sérieux et la plus grande rigueur et qu’elle a mis en place une série de mesures visant à lutter contre ces attaques. Cependant, les avocats qui ont maintenant déposé le recours collectif ne sont pas d’accord et estiment qu’Uber devrait, par exemple, installer des caméras vidéo dans les véhicules afin de documenter ce qui se passe à l’intérieur, vérifier si ses chauffeurs ont un casier judiciaire et prévoir un système d’alarme à activer en cas d’agression.

Source