OTAN : Voici le document datant de 1991 tendant à prouver que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France s’étaient engagés vis-à-vis de la Russie à ne pas élargir l’OTAN vers les pays de l’Est !


Pourquoi est-ce que Poutine fait ça ?

Publié le 3.3.2022


En 1990, lors de la chute du mur de Berlin, l’OTAN & les US avaient assuré par une entente secrète que les troupes de l’OTAN ne s’étendraient jamais à l’Est. En 1999 Hongrie, République Tchèque, Pologne & 2004 Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie…

Voici le document datant de 1991 tendant à prouver que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France s’étaient engagés vis-à-vis de la Russie à ne pas élargir l’OTAN vers les pays de l’Est !

Les archives servent lorsqu’elles ne brûlent pas

La Russie ne livre pas de guerre au peuple ukrainien, mais à un petit groupe de personnes au sein du pouvoir états-unien qui a transformé l’Ukraine à son insu, les Straussiens. Il s’est formé il y a un demi-siècle et a déjà commis une quantité incroyable de crimes en Amérique latine et au Moyen-Orient à l’insu des États-uniens. Voici leur histoire.

Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens, par Thierry Meyssan

Par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire

Leo Strauss

Cet article fait suite à :  1. « La Russie veut contraindre les USA à respecter la Charte des Nations unies », 4 janvier 2022.  2. « Washington poursuit le plan de la RAND au Kazakhstan, puis en Transnistrie », 11 janvier 2022.  3. « Washington refuse d’entendre la Russie et la Chine », 18 janvier 2022.  4. « Washington et Londres, atteints de surdité », 1er février 2022.  5. « Washington et Londres tentent de préserver leur domination sur l’Europe », 8 février 2022.  6. « Deux interprétations de l’affaire ukrainienne », 15 février 2022.  7. « Washington sonne l’hallali, tandis que ses alliés se retirent », 22 février 2022./

Le 24 février à l’aube, les forces russes sont entrées massivement en Ukraine. Selon le président Vladimir Poutine, qui s’exprimait alors à la télévision, cette opération spéciale était le début de la réponse de son pays à « ceux qui aspirent à la domination du monde » et qui font avancer les infrastructures de l’Otan aux portes de son pays. Durant cette longue intervention, il a résumé la manière dont l’Otan a détruit la Yougoslavie sans autorisation du Conseil de sécurité des Nations-Unies, allant jusqu’à bombarder Belgrade en 1999. Puis il a parcouru les destructions des États-Unis au Moyen-Orient, en Iraq, en Libye et en Syrie. Ce n’est qu’après ce long exposé qu’il a annoncé avoir envoyé ses troupes en Ukraine avec la double mission de détruire les forces armées liées à l’Otan et d’en finir avec les groupes néo-nazis armés par l’Otan.

Immédiatement tous les États membres de l’Alliance atlantique dénonçaient une occupation de l’Ukraine comparable à celle de la Tchécoslovaquie lors du « Printemps de Prague » (1968). Selon eux, la Russie de Vladimir Poutine aurait adopté la « doctrine Brejnev » de l’Union soviétique. C’est pourquoi le monde libre doit punir l’« Empire du Mal » ressuscité en lui imposant des « coûts dévastateurs ».

L’interprétation de l’Alliance atlantique vise avant tout à priver la Russie de son argument majeur : certes, l’Otan n’est pas une confédération d’égaux, mais une fédération hiérarchisée sous commandement anglo-saxon, cependant la Russie agit de même. Elle refuse à l’Ukraine la possibilité de choisir son destin comme les Soviétiques l’ont refusé aux Tchécoslovaques. Certes, l’Otan, par son fonctionnement, viole les principes de souveraineté et d’égalité des États stipulés par la Charte des Nations unies, mais elle ne doit pas être dissoute, sauf à dissoudre aussi la Russie.

Peut-être, mais probablement pas.

Le discours du président Poutine n’était pas dirigé contre l’Ukraine, ni même contre les États-Unis, mais explicitement contre « ceux qui aspirent à la domination du monde », c’est-à-dire contre les « Straussiens » au sein du pouvoir états-unien. C’était une véritable déclaration de guerre à leur égard.

Le 25 février, le président Vladimir Poutine qualifiait le pouvoir de Kiev de « clique de drogués et de néonazis ». Pour les médias atlantistes, ces propos étaient ceux d’un malade mental.

Dans la nuit du 25 au 26 février, le président Volodymyr Zelensky adressait à la Russie, via l’ambassade de Chine à Kiev, une proposition de cessez-le-feu. Le Kremlin lui répondait immédiatement en posant ses conditions :  arrestation de tous les nazis (Dmitro Yarosh et le Bataillon Azov, etc.),  dépôt de tous les noms de rue et destruction des monuments glorifiant les collaborateurs des nazis durant la Seconde Guerre mondiale (Stepan Bandera, etc.),  dépôt des armes.

La presse atlantique ignorait cet événement, tandis que le reste du monde, qui le connaissait, retenait son souffle. La négociation échouera quelques heures plus tard après intervention de Washington. Ce n’est qu’à ce moment-là que les opinions publique occidentales en seront informées, mais les conditions russes leur seront toujours cachées.

De quoi le président Poutine parle-t-il ? Contre qui se bat-il ? Et quelles sont les raisons qui ont rendu aveugle et muette la presse atlantiste ?

Paul Wolfowitz

Brève histoire des Straussiens

Arrêtons-nous un instant sur ce groupe, les Straussiens, à propos duquel les Occidentaux savent peu de choses. Il s’agit d’individus, tous juifs, mais absolument pas représentatifs ni des juifs états-uniens, ni des communautés juives dans le monde. Ils ont été formés par le philosophe allemand, Leo Strauss, réfugié aux États-Unis lors de la montée du nazisme et devenu professeur de philosophie à l’université de Chicago. Selon de nombreux témoignages, il avait constitué un petit groupe d’élèves fidèles auxquels il dispensait un enseignement oral. Il n’y a donc pas d’écrits à ce sujet. Il leur expliquait que le seul moyen pour les juifs de ne pas être victimes d’un nouveau génocide était de constituer leur propre dictature. Il les désignait sous le nom d’Hoplites (les soldats de Sparte) et les envoyait perturber les cours de ses rivaux. Enfin, il leur enseignait la discrétion et faisait l’éloge du « noble mensonge ». Bien qu’il soit mort en 1973, sa fraternité étudiante s’est perpétuée. La suite ici