Ukraine : Combat aérien drone contre chasseur piloté dans le ciel Ukrainien


Combat aérien drone contre chasseur piloté dans le ciel Ukrainien

Publié le 20.12.2025 à 10h35 – Par Ivan Petrov – Temps de lecture 5mn

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Le 8 décembre 2025, l’armée de l’air ukrainienne a confirmé la perte d’un chasseur Su-27, piloté par le lieutenant-colonel Yevhenii Ivanov, tué lors d’une mission de combat dans la direction orientale. Hier, le 17 décembre, un Mi-24 a été abattu dans des circonstances similaires.

Des sources russes affirment que l’appareil a été abattu, tandis que les déclarations ukrainiennes indiquent que les circonstances font toujours l’objet d’une enquête, sans confirmation officielle de la cause.

Il existe des affirmations russes non vérifiées reliant cet incident à un drone Geran-2 modifié, équipé d’un missile air-air R-60.

Les services de renseignement ukrainiens ont confirmé l’existence de variantes du Geran-2 armées de missiles R-60, conçues principalement pour contrer les avions ou hélicoptères tentant d’intercepter des essaims de drones.

Si un tel engagement était confirmé de manière indépendante, il pourrait représenter une étape majeure dans l’histoire des combats entre drones et aéronefs pilotés.

Cette évolution s’inscrit dans des tendances plus larges mentionnées dans certains articles publiés précédemment sur les drones chinois de haute altitude, capables d’acquisition de cibles aériennes depuis des positions bien au-dessus des menaces potentielles.

Elon Musk a effectivement soutenu que l’avenir de la guerre repose sur les aéronefs sans pilote, affirmant que les chasseurs pilotés deviennent obsolètes à l’ère des drones et prédisant une transition vers des systèmes autonomes ou télécommandés.

Toutefois, on peut penser que cela se concrétisera plutôt au cours des deux prochaines décennies.

Les concepts d’avions de sixième génération mettent souvent l’accent sur des plateformes pilotées contrôlant des essaims de drones (les « loyal wingmen »), mais la question va plus loin : comment les chasseurs pilotés pourront-ils rivaliser avec des systèmes sans pilote de haute altitude opérant à 10–15 km au-dessus de leur plafond opérationnel et capables de lancer des missiles hypersoniques air-air ?

En janvier, un article paraîtra sur le développement par la Chine de systèmes de drones stratifiés de haute altitude dédiés à l’ISTAR (renseignement, surveillance, acquisition d’objectifs et reconnaissance), l’un optimisé pour les menaces aériennes et l’autre pour les cibles navales.

Des programmes chinois récents, tels que des drones furtifs de haute altitude, des stations de recharge et des concepts de « vaisseaux-mères » capables de déployer des essaims, suggèrent des progrès actifs dans cette direction.

Vidéo d’un drone Geran-2 équipé d’une caméra arrière, filmée par un drone intercepteur ukrainien Sting.

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La caméra arrière sert à détecter les drones intercepteurs et à lancer des manœuvres d’évitement.

Nous vous présentons ici la partie avant du missile air-air à courte portée R-60 (qui a récemment commencé à être installé sur les drones « kamikazes » Geran-2/3), équipé du chercheur infrarouge OGS-60TI « Komar » (ОГС-60ТИ « Комар ») développé par le bureau d’études Arsenal (Kiev ; concepteur en chef — S. P. Alekseenko).

Le chercheur utilise un photodétecteur non refroidi et un stabilisateur gyroscopique à faible inertie, ce qui lui permet de traiter des angles de désignation de cible allant jusqu’à ±12° (champ de vision de 24°) sur la base des informations reçues du système de visée embarqué de l’avion. Le développement du chercheur chez Arsenal a commencé en 1968. La production en série a été réalisée par le complexe de recherche et de production Progress.

Sur le missile de combat aérien à courte portée R-60M modernisé, un chercheur infrarouge amélioré, presque omnidirectionnel, OGS-75T « Komar-M » (ОГС-75Т « Комар-М »), également développé par Arsenal, a été installé. L’augmentation de la capacité de couverture à 2/4 ou même 1/4 (capacité de lancement dans l’hémisphère avant de la cible à un certain angle de relèvement) est rendue possible par le refroidissement du photodétecteur du chercheur. La production en série a été réalisée par NPK Progress.

Angle de désignation de la cible : secteur de 34°.

Vitesse angulaire maximale de la cible : 35°/s.

EDGE présente l’intercepteur électrique Allag-E pour la défense anti-drones à basse altitude

L’Allag-E possède une envergure de 700 mm et une longueur de 900 mm, pour une masse maximale au décollage de 8,5 kg, ce qui lui confère une compacité idéale pour des frappes à basse altitude, détaille NextGen Defense.

L’avion intercepteur Allag-E, développé par EDGE, a une vitesse de plus de 250 km/h, transporte une ogive de 1,7 kg et est conçu pour détruire les petits drones à grande vitesse à des altitudes allant jusqu’à 3 000 m. EDGE, une société de technologies de défense basée aux Émirats arabes unis, a dévoilé l’Allag-E au salon aéronautique de Dubaï 2025. 

Propulsé par deux turbines électriques carénées, il peut dépasser les 250 km/h, ce qui lui permet de rattraper des cibles aériennes rapides.

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