
L’élimination des nouveaux leaders nigériens discutée par les services de renseignement US
Publié le 8.9.2023
Les États-Unis envisagent la possibilité d’éliminer physiquement les “leaders du putsch” arrivés au pouvoir au Niger, selon les services russes de renseignement extérieur.
Les représentants des services de renseignement américains discutent directement avec leurs partenaires des auteurs potentiels d’éventuelles tentatives d’assassinat, a indiqué le département.

L’élimination des nouveaux leaders nigériens discutée par les services de renseignement US

Des tueurs potentiels pour éliminer les nouveaux leaders nigériens sont actuellement au cœur des discussions des services de renseignement américains, a fait savoir le Service russe des renseignements extérieurs.
Une fois qu’elle s’est retrouvée face au “réveil géopolitique” de l’Afrique, “inattendu et extrêmement désagréable pour elle”, la Maison-Blanche “a décidé de recourir aux vieilles recettes qu’elle appelle les recettes éprouvées”, a déclaré le Service russe des renseignements extérieurs.
D’après des informations obtenues par le SVR, les États-Unis ne sont pas satisfaits de l’évolution de la situation au Niger, où une administration intérimaire dirigée par le général Abdourahamane Tchiani a récemment pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire.
Éliminer ceux qui gênent
Ainsi, “la Maison-Blanche étudie différentes options pour “consolider la démocratie” au Niger”: jugeant déraisonnable de passer par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui entretient des liens étroits avec Paris, les Américains considèrent comme une option plus “efficace” l’élimination physique des “leaders putschistes”, lesquels s’appuient sur le soutien de la majorité de la population.
🔸”Les représentants des services spéciaux américains discutent directement avec leurs partenaires des auteurs potentiels d’éventuelles tentatives d’assassinat, en pariant sur des personnes appartenant au cercle restreint des dirigeants des structures de transition, de préférence parmi ceux qui ont suivi une formation spéciale dans les établissements d’enseignement du Pentagone”, précise le communiqué du Service russe du renseignement extérieur.
Les services de renseignement américains reviennent à la pratique de l’élimination des dirigeants africains “gênants”, a fait savoir le Service russe des renseignements extérieurs.
Et d’ajouter que cela vise à “freiner une tendance dangereuse pour l’Occident”, celle où “l’Afrique se transforme en un centre de force du monde multipolaire”, en plus de “mettre la main sur l’héritage français dans le Sahel, stratégiquement important”.
L’armée américaine repositionne certaines troupes et retire le personnel non essentiel.
Il y a 1 100 soldats américains au Niger.
« Cette consolidation représente une planification militaire prudente visant à protéger les actifs américains tout en continuant à faire face à la menace d’extrémisme violent dans la région » a déclaré l’un des responsables à Reuters

Nouvelles manifestations demandant le retrait des troupes françaises devant la base militaire à Niamey
Des manifestants se sont rassemblés la nuit du 6 au 7 septembre devant la base militaire française de Niamey pour demander le retrait des troupes de l’ancienne puissance coloniale.
Le gouvernement militaire, qui a pris le pouvoir en juillet après avoir renversé le président Mohamed Bazoum, a annulé un certain nombre d’accords avec Paris qui autorisent le stationnement de ses troupes dans le pays. Les nouvelles autorités ont également exigé l’expulsion de l’ambassadeur de France, Sylvain Itte. De son côté, Paris juge les putschistes non légitimes.
Il s’agit du cinquième coup d’État au Niger depuis son indépendance de la France en 1960, et du septième coup d’État militaire en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale en l’espace de trois ans.
Naryshkin, le patron du SVR russe, confirme que son service et la CIA continuent à se parler. (Naryshkin est le patron du renseignement extérieur russe)
Le chef de l’armée algérienne, Said Chengriha, a reçu un appel du directeur de la CIA William Burns.

Peu d’informations circulent sur le contenu de cet appel, dont le communiqué officiel algérien mets en avant « des questions d’intérêt commun ».
Cependant, le timing de l’appel interpelle après la tournée de Joshua Harris, secrétaire d’État américain adjoint pour l’Afrique du Nord, au Maroc et en Algérie, pour discuter du conflit du Sahara Occidental.

L’armée algérienne a reçu des hélicoptères Mi-171SH améliorés de la Russie


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