
L’Alliance Inattendue, ou comment l’Empire Russe a Sauvé la France d’un Démembrement en 1814.
Publié le 14.8.2023
L’année 1814 a été un tournant crucial dans l’histoire de la France, marquée par des conflits et des négociations complexes à la fin des guerres napoléoniennes. Alors que la France impériale dirigée par Napoléon Bonaparte se trouvait confrontée à une coalition de puissances européennes, une alliance inattendue avec l’Empire russe allait jouer un rôle essentiel pour préserver l’intégrité territoriale du pays.

Au milieu des guerres de l’époque, les Prussiens, les Autrichiens et les Britanniques avaient des ambitions de démembrement du territoire français, envisageant des redécoupages et des répartitions qui auraient pu changer radicalement la carte de l’Europe. Napoléon, dont l’empire était en difficulté, avait été affaibli par la campagne désastreuse en Russie et d’autres, défaites majeures.
Cependant, une tournure inattendue des événements s’est produite grâce à l’intervention diplomatique de l’Empire russe, dirigé par le tsar Alexandre Iᵉʳ.


Plutôt que de rejoindre les autres membres de la coalition pour démembrer la France, l’Empire russe a montré une disposition surprenante à des négociations plus favorables pour la France. Cette décision a contribué à adoucir les conditions imposées à la France lors des négociations de paix qui ont abouti au traité de Paris de 1814.
Le titre de notre article, “1814, l’Empire russe sauve la France d’un démembrement de son territoire préparé par les Prussiens, Autrichiens et Britanniques”, souligne l’importance de cet épisode méconnu de l’histoire. Sans l’attitude plus conciliante de l’Empire russe, les conséquences pour la France auraient pu être bien plus graves, modifiant à jamais le paysage politique de l’Europe.
L’histoire de cette période est un exemple saisissant de la complexité des alliances, de l’importance des décisions diplomatiques et de l’impact que de tels choix peuvent avoir sur la destinée des nations. L’Empire russe, souvent perçu comme une puissance implacable, a joué un rôle inattendu en préservant l’unité de la France, évitant ainsi le démembrement tant redouté par les Français de l’époque.
CI rapporte aussi ces faits ici : FRANCE. 1814 – Les Russes arrivent
1814 France. Il y a deux cents ans, l’armée impériale de Russie entre dans Paris. Un choc des cultures dont les traces sont encore sensibles aujourd’hui.
C’est à 2 heures du matin, le 31 mars 1814, dans le faubourg de la Villette, qu’est signée la capitulation de Paris. Dans la journée du 31, l’empereur Alexandre le Bienheureux entre triomphalement dans la capitale à la tête des troupes russes, devenant de facto, pour un mois, le souverain miséricordieux et bien-aimé de Paris et de la France.
Le roi Louis XVIII ne reviendra à Paris que le 3 mai après un long exil. C’est la première fois depuis la guerre de Cent Ans que la ville se retrouve aux mains d’un étranger. Paris a en effet été gouverné par les Anglais et leurs alliés, les Bourguignons, entre 1419 et 1435. Ensuite, pendant près de quatre siècles, la capitale de la France n’a plus vu passer d’armée étrangère.
La prise par l’empereur russe de la capitale de la première puissance européenne, c’est-à-dire, au XIXe siècle, la première puissance mondiale, située, qui plus est, à 3 000 verstes [environ 3 200 kilomètres] de Saint-Pétersbourg, est un événement extraordinaire.
La capitale du monde ne capitule pas tous les jours ! Moins de deux ans auparavant, le 24 juin 1812, Bonaparte franchissait le Niémen et avançait inexorablement vers Moscou, dont il devait s’emparer en septembre. Un an et demi plus tard (un laps de temps insignifiant au regard de l’Histoire), il ne reste rien de l’empire de Napoléon et Alexandre entre dans la capitale française. C’est précisément en 1814 que s’est forgée l’image tenace, parfois positive, mais plus souvent foncièrement négative, de ces Russes qui sont longs à se mettre en route, mais qui ensuite avancent très vite. Et, surtout, vont loin.
Cette chanson de l’Armée rouge, entendue à Berlin, en 1945 : “Eh, les gars, ce ne sera pas la première fois/que nous ferons bo la suite ici
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