Flash, Twitter Files, la publication de nouveaux fichiers Twitter montre comment Twitter a cédé à la pression du gouvernement pour fabriquer de l’influence russe.
Publié le 4.1.2023
Les Twitter Files, qui font habituellement la une des journaux lorsqu’une nouvelle édition est publiée, ont été relégués au second plan aujourd’hui, alors que le drame entourant la lutte du futur président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (R-Ca.), pour obtenir des voix, a fait la une des journaux.
Pourtant, la dernière édition, publiée par le journaliste indépendant Matt Taibbi mardi après-midi, pourrait être la plus scandaleuse à ce jour.
Dans les éditions précédentes, Taibbi et d’autres journalistes ont mis en évidence les relations étroites entre Twitter et des acteurs gouvernementaux tels que le FBi et le Pentagone.
Dans le dernier lot, Taibbi montre comment cette relation s’est formée.
À la suite du scandale du Russiagate, des démocrates très en vue de la Commission du renseignement de la Chambre et du Sénat ont commencé à faire pression sur les géants des médias sociaux tels que Facebook et Twitter pour qu’ils prennent plus au sérieux la question de l’influence russe sur leurs plateformes.
Lorsqu’ils ont enquêté sur la question et constaté que l’influence russe sur leurs plateformes était minime, les démocrates n’étaient pas satisfaits et ont lancé une campagne de pression publique avec l’aide d’alliés dans les médias pour que les plateformes prennent la question plus au sérieux.
Le résultat final a été plus ou moins une reddition totale de Twitter et Facebook, qui ont commencé à censurer sur demande au nom de la communauté du renseignement.
Traduction du Tweet :
1.THREAD : The Twitter FilesTwitter et le “Belly Button” du FBI
“Des captures d’écran d’e-mails de l’ancien vice-président de Twitter, Global Public Policy & Philanthropy, Colin Crowell, et de l’ancien responsable juridique de Twitter, Vijaya Gadde, confirment que Twitter avait été en contact avec Facebook et avait convenu que la meilleure stratégie de relations publiques était de ne rien dire officiellement et de publier une déclaration les rapprochant “de Facebook, de leurs vulnérabilités sur cette question et des histoires de suivi sur la Russie.”
Suite à cela, Twitter a suspendu 22 comptes russes possibles et 179 autres ayant des “liens possibles” avec ces comptes sur un ensemble plus large de 2 700 suspects qui ont été examinés manuellement. Le sénateur Mark Warner de Virginie, le plus haut responsable démocrate de la commission du renseignement, n’était pas très content de Twitter. Il a tenu une conférence de presse pour dénoncer le rapport de Twitter comme “franchement inadéquat à tous les niveaux”.
“Warner a un intérêt politique à maintenir cette question au sommet de l’actualité, à maintenir la pression sur nous et le reste de l’industrie pour continuer à produire du matériel pour eux.”
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