Canada : Elon Musk déclare que le projet de loi sur la censure de Trudeau est une “tentative de museler la voix du peuple canadien” .


Elon Musk déclare que le projet de loi sur la censure de Trudeau est une “tentative de museler la voix du peuple canadien” .

Publié le 14.12.2022

PM rapporte que le projet de loi C-11 est apparu sur le radar d’Elon Musk pour la première fois fin octobre.

Elon Musk a qualifié les projets de loi sur la censure du Premier ministre Justin Trudeau de “tentative de museler la voix du peuple canadien”, après avoir précédemment déclaré qu’il n’en avait jamais entendu parler. Musk a fait ces commentaires en réponse à un tweet d’Andrew Lawton de True North.

“Le gouvernement libéral du Canada veut réglementer le contenu d’Internet et députer les entreprises de médias sociaux pour faire respecter les interdictions de “discours haineux” (avec un seuil bas et obscur pour ce qu’est un “discours haineux”). J’espère que @elonmusk prendra position contre cela”, a tweeté Lawton, ce à quoi Musk a répondu : “Cela ressemble à une tentative de museler la voix du peuple canadien.”

Le projet de loi C-11 est apparu sur le radar d’Elon Musk pour la première fois à la fin du mois d’octobre, après que le groupe anti-Trudeau Canada Proud a demandé au fondateur de Space X s’il voulait participer à la lutte contre la censure libérale.

La réponse de Musk à une question de Canada Proud lui demandant s’il allait se joindre à la lutte a été “La première fois que j’en entends parler”.

Le projet de loi, officiellement appelé Loi sur la diffusion en ligne, vise à donner aux libéraux de Trudeau la capacité de censurer les discours controversés et impopulaires sur Internet.

Comme l’a décrit John Carpay du Justice Centre for Constitutional Freedoms pour The Post Millennial, l’objectif déclaré de l’OSA n’est pas particulièrement controversé : il s’agit de placer des services de streaming influents comme Netflix, Disney et Spotify sous l’autorité du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

“Mais en vertu de la LSA, la nouvelle autorité du CRTC ne sera pas limitée à ces grands géants du divertissement. Au contraire, la LSA donnera au CRTC le pouvoir d’assumer la compétence par voie de réglementation sur tout ” programme ” (contenu audio ou audiovisuel en ligne) qui est ” monétisable ” parce qu’il ” génère directement ou indirectement des revenus “. “

Ce projet de loi donnerait, en somme, au CRTC des pouvoirs spéciaux qui lui permettraient de réglementer tout service de streaming en ligne qu’il souhaite, y compris celui des particuliers.

“À long terme, le CRTC pourrait finir par réglementer une grande partie du contenu affiché sur les principaux médias sociaux, même lorsque ce contenu est généré ou téléchargé par des organismes religieux, politiques et caritatifs sans but lucratif”, explique Carpay.

Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, qui a parrainé le projet de loi, a répété à plusieurs reprises que le C-11 ne vise pas les Canadiens qui créent du contenu comme des podcasts ou des vidéos, mais cela ne semble pas être le cas.

“L’affirmation du ministre est partiellement vraie”, explique Carpay. ” La LSA précise que les utilisateurs ne sont pas visés en tant que diffuseurs, et le CRTC ne réglementera pas les vidéos et les podcasts qui ne génèrent pas de revenus pour la personne qui les télécharge ou qui détient les droits sur ceux-ci. Toutefois, d’autres articles de la LVMO créent des échappatoires qui permettraient au CRTC de réglementer les balados et les vidéos. Ce que la LVMO donne de la main droite, elle le reprend de la main gauche.

Michael Geist, professeur de droit à l’Université d’Ottawa et critique du projet de loi C-11, a fait valoir que, si la LVM devient une loi, le CRTC pourrait réglementer tout, des balados aux vidéos TikTok, en tant que ” programme “.

Carpay écrit : ” En tant qu’individus, les Canadiens qui utilisent Internet ne seront pas réglementés comme des radiodiffuseurs. Cependant, les podcasts et les vidéos que les Canadiens produisent et téléchargent pourraient relever de l’autorité du CRTC en tant que “programme”. Geist affirme que “la portée potentielle de la réglementation est pratiquement illimitée, puisque tout service audiovisuel, où qu’il soit, ayant des abonnés ou des utilisateurs canadiens est visé par les règles.”

“Le CRTC deviendra plus puissant que jamais. Il pourra exiger que les plateformes donnent la priorité à certains podcasts ou vidéos, ce qui aura pour effet de déprioriser d’autres podcasts et vidéos. L’ensemble du monde audiovisuel sera considéré comme une partie équitable, comme si le monde entier devait être soumis à la juridiction canadienne en matière de radiodiffusion. Le CRTC lui-même aura le pouvoir d’exempter, ou non, certains services de sa réglementation.

Selon la sénatrice Paula Simons, la LSA augmentera considérablement les possibilités de contrôle réglementaire en donnant au CRTC le pouvoir de forcer les plateformes à privilégier certains types de contenu “canadien”. Les grandes entreprises médiatiques traditionnelles, avec leur financement établi et leur capacité de production déjà en place, seront probablement qualifiées de suffisamment “canadiennes” et l’OSE aura peu d’impact sur elles.”