Q SCOOP – 4 Août: Liban, double explosion à Beyrouth!!

Liban 🇱🇧 : 2 énormes explosions à Beyrouth

Drapeau du Liban

FLASH – Si et seulement si le stock de #nitrate d’ammonium a entièrement explosé à #Beyrouth (2750 tonnes) – L’#explosion correspondrait à environ 8% de la puissance de l’explosion de la bombe nucléaire larguée sur #Hiroshima. (calcul détaillé en réponse) #Liban#Beirut



Voici la comparaison.

Top photos Merci aux Anon qui l’ont mis en circulation.

Avant la bombe et après.

Aucun feu d’artifice ne peut faire ça




Double explosion à Beyrouth : les vidéos de témoins

VIDÉO Les images filmées par des témoins montrent la violence de la déflagration qui a balayé le port de Beyrouth, la capitale libanaise, le 4 août. Explosion nucléaire. Une double explosion a secoué mardi, vers 17 h 10 (18 h 10, heure locale), le secteur du port de la capitale libanaise, Beyrouth, ravageant les bâtiments et faisant des dizaines de morts au moins et des milliers de blessés, selon les premières estimations du ministre libanais de la santé.


Au moins 73 morts et des milliers de blessés :

ce que l’on sait de la double explosion à Beyrouth, au Liban

Le Monde avec AFP et AP

Près du site de l’explosion, sur le port de Beyrouth, dans la soirée du mardi 4 août.
Près du site de l’explosion, sur le port de Beyrouth, dans la soirée du mardi 4 août. ISSAM ABDALLAH / REUTERS

Une très violente double explosion a secoué mardi 4 août, vers 17 h 10 (18 h 10, heure locale), le port de la capitale libanaise, Beyrouth, ravageant une grande partie de la ville et faisant au moins 73 morts et 3 700 blessés, selon une estimation, qui pourrait s’alourdir, du ministère de la santé. Les causes de cette double explosion demeurent, mardi soir, inconnues.En direct : Les dernières informations sur l’explosion à Beyrouth et les réponses à vos questions

« C’est une catastrophe dans tous les sens du terme », a déploré le ministre de la santé, Hamad Hassan, « les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés ». Face à l’ampleur de cette catastrophe, qui touche en son cœur un pays au bord du gouffre, le premier ministre libanais a fait appel, mardi soir, à l’aide internationale.

  • Une violente explosion sur un site déjà en flammes

Selon de très nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, un incendie était déjà en cours dans des bâtiments sur les quais du port de Beyrouth quand une explosion a provoqué un souffle massif et une très haute colonne de fumée dans le ciel.

La cause de cette explosion est pour l’instant inconnue, mais un haut responsable de la sécurité a évoqué sur les télévisions locales la piste de « matières très explosives » sur le site de l’explosion. « Les services concernés mènent l’enquête, ils diront quelle est la nature de l’incident », a-t-il ajouté.

Selon des témoins, les déflagrations ont été entendues jusqu’à la ville côtière de Larnaca, à Chypre, distante d’un peu plus de 200 km des côtes libanaises. Les vitres des immeubles et des magasins ont volé en éclats à des kilomètres à la ronde. Aux abords du quartier du port, les dommages et les destructions sont considérables. Trois heures après l’explosion, l’incendie n’était toujours pas éteint sur place. Dans le port, un navire en flammes faisait craindre mardi soir une explosion de son réservoir de carburant.

L’onde de choc a provoqué des destructions partielles ou totales de bâtiments, des incendies et d’innombrables dégâts dans toute la ville sur des kilomètres, et le bilan humain, encore évolutif mardi soir, est très lourd.

  • Des hôpitaux engorgés, des appels au don du sang
Un soldat libanais sur les lieux de l’explosion, dans le port de Beyrouth, mardi 4 août.
Un soldat libanais sur les lieux de l’explosion, dans le port de Beyrouth, mardi 4 août. STR / AFP

Dans les minutes et les heures qui ont suivi l’impressionnante déflagration, les services de secours ont été massivement sollicités, et le ballet des ambulances aux sirènes hurlantes et des camions des pompiers s’est ajouté au chaos urbain. Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang. Des témoins ont raconté avoir vu dans le secteur du port des dizaines de blessés à terre.

A la suite de la double explosion, de nombreux habitants blessés ont marché en direction des hôpitaux, ces derniers ont été rapidement submergés, selon des témoins. Dans le quartier d’Achrafieh, des blessés se sont rués vers l’Hôtel-Dieu, et devant le centre médical Clémenceau, des dizaines de blessés, dont des enfants, parfois couverts de sang, attendaient d’être admis. La Croix-Rouge libanaise a appelé sur Twitter les habitants à donner de toute urgence leur sang dans n’importe quel endroit du pays.

« Nous assistons à une terrible catastrophe », a déclaré son chef, George Kettani, à la chaîne de télévision Al Mayadeen. « Il y a des morts et des blessés partout, dans toutes les rues et dans tous les quartiers, qu’ils soient proches ou éloignés de l’explosion », a-t-il dit.

A proximité du site de l’explosion, sur le port de Beyrouth, mardi 4 août en fin de journée.
A proximité du site de l’explosion, sur le port de Beyrouth, mardi 4 août en fin de journée. IBRAHIM AMRO / AFP

« J’étais chez moi lorsque le souffle de l’explosion a tout emporté, raconte au Monde George Haddad, 29 ans, directeur de l’ONG Aleph. Le plafond de mon appartement s’est effondré, et avant même de me rendre compte de ce qu’il se passait, j’étais en sang, blessé à la tête. » Il était dans le quartier d’Achrafieh, proche du lieu de l’explosion. « Immédiatement, on entendait le bruit des alarmes de voiture, les hurlements des gens, des pleurs, des pas pressés sur le verre brisé qui recouvrait le sol des rues et des appartements. Je me suis rendu à l’hôpital de Rizek vers 18 h 30, qui était pris d’assaut. »

Parmi les victimes de l’explosion figure Nizar Najarian, secrétaire général du parti Kataëb, l’une des formations historiques de la droite chrétienne. Mardi soir, les secours continuaient d’affluer dans le quartier du port afin de sortir les blessés des décombres.

  • Le premier ministre appelle à l’aide internationale
Scènes de destructions sur le port de Beyrouth, mardi 4 aout. On peut noter l’absence de vitres sur ces bâtiments qui font face à la mer.
Scènes de destructions sur le port de Beyrouth, mardi 4 aout. On peut noter l’absence de vitres sur ces bâtiments qui font face à la mer. STR / AFP

Le premier ministre libanais, Hassan Diab, a lancé « un appel urgent à tous les pays amis et les pays frères qui aiment le Liban à se tenir à ses côtés et à nous aider à panser nos plaies profondes ». S’agissant des causes de l’explosion, le premier ministre a assuré que « les responsables de cette catastrophe devront en payer le prix. »

« Ce qui s’est passé aujourd’hui ne passera pas sans que des comptes soient rendus, », a-t-il ajouté lors d’une allocution télévisée mardi soir. Plus tôt, il avait décrété une journée de deuil national, prévue mercredi 5 août, « pour les victimes de l’explosion du port de Beyrouth ». Le président libanais, Michel Aoun, a également convoqué une « réunion urgente » du Conseil supérieur de la défense. Le Hezbollah libanais a appelé mardi soir à l’unité nationale afin de surmonter une « douloureuse tragédie ».

Le Liban, déjà miné par la corruption et les difficultés économiques, traverse également sa pire crise depuis des décennies« On a beau tous être des survivants dans ce pays, on ne peut pas survivre à tout, témoigne au Monde l’écrivaine libanaise Hyam Yared. Et la colère est immense, car le Liban n’en peut plus. Il y a au cours des derniers mois cette nouvelle crise politique qui n’en finit pas, la cherté de la vie qui pousse les gens ordinaires dans la misère, et maintenant, symboliquement, la destruction de notre ville. »Comprendre en graphiques : Le Liban, un pays en banqueroute

  • Israël dément toute implication, la France envoie des secours
Au soir du 4 août, des incendies se poursuivent près du port de Beyrouth, au Liban.
Au soir du 4 août, des incendies se poursuivent près du port de Beyrouth, au Liban. JOSEPH EID / AFP

Dans un contexte d’accrochages récents avec le Hezbollah au sud du Liban, Israël a assuré n’avoir « rien à voir avec cet incident », selon un responsable israélien s’exprimant sous le sceau de l’anonymat à l’agence Reuters. Le ministre des affaires étrangères israélien a déclaré à la chaîne de télévision N12 que l’explosion était vraisemblablement imputable à un accident provoqué par un incendie.

D’après les quotidiens israéliens Haaretz et Yediot Aharonot, le gouvernement israélien s’est adressé au gouvernement libanais par le biais de médiateurs internationaux pour offrir à Beyrouth une aide humanitaire et médicale.Lire aussi « Le désastre libanais est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de corruption, menées par une élite oligarchique »

La France a fait savoir, par la voix de son président, Emmanuel Macron, qu’elle se tenait « au côté du Liban ». « Des secours et moyens français sont en cours d’acheminement sur place » a ajouté celui-ci sur Twitter, avant de s’entretenir avec son homologue Michel Aoun dans la soirée. La Maison Blanche a dit suivre avec attention la situation, et le département d’Etat américain s’est dit prêt à offrir toute l’aide nécessaire aux Libanais. L’Iran a également exprimé le soutien de son pays au peuple « résilient » du Liban.


Dans une première déclaration d’un responsable au sujet de l’origine des déflagrations, le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a indiqué qu’elles étaient peut-être dues à des « matières explosives confisquées depuis des années », mais ajouté attendre la fin de l’enquête.

GIGANTESQUE CHAMPIGNON

En fin d’après-midi, une première explosion a été entendue suivie d’une autre très puissante qui provoque un gigantesque champignon dans le ciel. Les immeubles ont tremblé et les vitres ont été brisées à des kilomètres à la ronde. Le souffle a été ressenti jusqu’à l’île de Chypre à environ 200 km de là.Plusieurs heures après le drame, des hélicoptères continuaient de déverser des trombes d’eau pour tenter d’éteindre les flammes. Dans les rues, des soldats évacuaient des habitants abasourdis, certains couverts de sang, leur T-shirt autour du crâne pour panser leurs blessures. Des volontaires aidaient d’autres à trouver de l’assistance. Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, les ambulances aux sirènes hurlantes et les pompiers.Le président Michel Aoun a convoqué une « réunion urgente » du Conseil supérieur de la Défense et le Premier ministre Hassan Diab a décrété un jour de deuil national. Sans mentionner les causes exactes du drame, Hassan Diab a affirmé que les responsables de cette « catastrophe » devraient « rendre des comptes ».A l’étranger, la France a annoncé l’acheminement des « secours et moyens français » à Beyrouth et les Etats-Unis se sont dit prêts à proposer « toute aide possible ».


Source 1: Le Monde

Source 2: le Monde

Source 3: Marianne