Turquie : 44 espions collaborateurs du Mossad arrêtés par le MIT turc.


44 espions collaborateurs du Mossad arrêtés par le MIT turc.

Publié le 23.12.2022


Les services turcs des renseignements ont démantelé dans la mi-décembre 2022 un réseau de 44 espions qui activent pour le Mossad israélien, a informé l’agence médiatique turque.

Les suspects devaient récolter semble-t-il des informations sur des Palestiniens présents sur le territoire turc. Une opération conjointe de la police d’Istanbul et des services de renseignement du MIT (Millî İstihbarat Teşkilat) a mené à l’arrestation de 44 suspects travaillant pour le compte du Mossad. Ils sont accusés d’avoir espionné des individus, des institutions et des organisations palestiniennes présentes sur le territoire turc.

Selon les informations du média turc Daily Sabah, les autorités turques ont enquêté sur des sociétés de conseil basées à Istanbul, qui ont proposé pendant un certain temps des services d’enquête privée à leurs clients via leurs contacts avec l’agence israélienne. Le Mossad aurait ainsi payé des suspects pour surveiller les Palestiniens et leurs organisations non gouvernementales en Turquie.

Ce n’est pas la première fois que les renseignements turcs affirment avoir démantelé un réseau d’espionnage travaillant pour le Mossad. En octobre 2021, 15 personnes de nationalités étrangères avaient été arrêtées pour avoir divulgué des informations sur des Palestiniens vivant en Turquie. En effet, par tous les moyens ‘Israël’ cherche à infiltrer les réseaux palestiniens présents au Moyen-Orient, notamment ceux du Hamas et du Djihad islamique, tous deux proches de Téhéran.

Les services de renseignements turcs et israéliens avaient décidé de collaborer ensemble contre les potentielles opérations iraniennes en territoire turc visant des citoyens israéliens. En collaboration avec le Mossad, le MIT affirmait avoir déjoué un complot iranien prévoyant d’assassiner Yair Geller, un homme d’affaires israélo-turc travaillant dans le secteur de l’aviation et de la défense.
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Par Faouzi Oki
Source : Réseau international