France : C’est à mon tour de dire la vérité – par Laetitia Moreau.


C’est à mon tour de dire la vérité – par Laetitia Moreau.

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Publié le 2.12.2022


Pour la première fois (et peut-être la dernière, car je préfère l’ombre à la lumière), j’ai décidé de prendre la parole et de vous faire savoir la vérité de ce que mon époux et moi vivons actuellement.

Quand mon époux, capitaine si atypique, a publié « Vérités d’un capitaine de gendarmerie » en octobre 2020, devenu aujourd’hui best-seller avec plus de 18 000 exemplaires vendus, nous étions tous les deux conscients de la portée de cet acte et des sanctions qu’il encourait. Nous les avons d’ailleurs assumés, sans dévier ni céder, lorsque la ministre des Armées Florence Parly l’a blâmé ou lorsqu’on lui a signifié ses 40 jours d’arrêt, le dernier jour d’active.

La rupture du devoir de réserve est un acte qui n’est pas anodin. C’est en pleine conscience qu’il l’a fait et avec mon plein accord et soutien. Pourquoi ?

Parce qu’en tant que citoyenne française engagée, qui travaille depuis l’âge de 19 ans, qui acquitte ses impôts, qui respecte la loi, qui élève ses enfants avec des valeurs de vertu, de courage, de travail et de respect, qui ne demande jamais rien à l’État, j’ai considéré que le devoir de vérité était préférable au devoir de réserve. Parce que j’en ai assez de l’hypocrisie, du « pas de vague » et surtout de voir la France devenir un pays où le droit est bafoué, où la justice n’est plus, où l’harmonie a cédé la place à la violence.

Que l’on apprécie ou pas la personnalité atypique du Capitaine Hervé Moreau, ce qu’on ne peut pas nier c’est que c’est un homme courageux, qui fait passer ses convictions et l’amour de son pays par-dessus tout.

Depuis la sortie de son second livre « Candidat Libre : révélations d’un homme d’honneur en politique » mi-novembre, je tiens à révéler aujourd’hui que nous subissons des actes d’intimidation et de discrimination incessants de la part des Hautes Instances de la Gendarmerie Nationale.

Je dis « nous » car en visant mon époux, la hiérarchie Gendarmerie a fait de moi une victime collatérale de ses agissements sournois.

Le Capitaine Hervé Moreau a toujours soutenu, et le fera encore et encore, les gendarmes remarquables qui sont sur le terrain au contact des victimes, des malfrats et de la population française. Il n’attaque pas cette gendarmerie qu’il aime tant.

Dans ses livres, il dénonce et il met à jour le comportement inadmissible de certains membres de la hiérarchie étoilée de cette belle institution, celle qui vit confortablement dans les états-majors très loin de la réalité du terrain et qui est devenu hors-sol (comme nos gouvernants), incapable de regarder la vérité en face, incapable de mener les actions nécessaires pour faire cesser l’hémorragie des départs des meilleurs gendarmes bien avant la limite d’âge, la plupart du temps par écœurement, incapable d’enrayer la détresse de ces gendarmes soumis à la violence des malfrats et à cette justice laxiste qui rend leur action inutile, et qui parfois préfèrent se donner la mort en retournant leur arme de service contre eux, laissant des familles seules et éplorées.

Depuis quelques jours, cette même hiérarchie étoilée mène de manière répétée, abusant de son pouvoir, des actions d’intimidation, de discrimination à l’encontre de mon époux, tentant de l’humilier par tous les moyens possibles. Nous recevons de nombreux témoignages qui révèlent que des consignes orales (pour ne laisser aucune preuve) ont été données afin de lui interdire l’accès à tous les sites relevant de l’autorité de la Gendarmerie Nationale, interdire sa participation à toute cérémonie, tout repas de tradition, ou tout événement organisé(e) par l’institution.
Des consignes orales ont aussi été données afin qu’aucun gendarme d’active s’affiche en tenue auprès du Capitaine.

Il semblerait aussi qu’un général de division (dont nous avons le nom) se soit permis d’appeler le Président de l’Association Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie, dont Hervé Moreau fait partie et est un membre actif à jour de ses cotisations, afin qu’il fasse lui-même pression et demande au Président de la section de Beaune, de ne plus inviter mon époux aux AG, aux événements et réunions organisés par l’association. Le Président de cette section locale a d’ailleurs eu le courage de soutenir mon époux et de leur signifier une fin de non-recevoir. Nous l’en remercions !

Ces actes minables d’intimidation et de tentatives d’humiliation démontrent la sournoiserie de leurs auteurs, ces militaires sans valeurs ni courage, qui ont oublié de servir les Français que nous sommes et surtout les victimes.
Ils ont oublié qu’ils sont payés par nos impôts et notamment ceux que j’acquitte depuis plus de 32 ans de vie active.
Les adversaires politiques de mon époux doivent s’en réjouir. Ils font partie du même club des hypocrites et « sans vertu ».

Ce que je veux vous dire aujourd’hui, c’est que mon époux ne se taira jamais, qu’il ne cédera pas à ces actes odieux et médiocres, qu’il continuera à soutenir la gendarmerie de terrain, celle qui mérite que l’on prenne des coups pour elle. C’est là qu’il puise son honneur d’officier.

Je demande solennellement à tous les citoyens français qui désirent soutenir mon époux et cette vérité qu’il clame haut et fort, qui veulent que les choses changent, que la vertu reprenne la première place, de diffuser et partager en masse mon message partout, et par tous les moyens.

La France est un État de Droit où les lanceurs d’alerte ne doivent pas être intimidés et humiliés. Ils doivent être écoutés et entendus.

Monsieur le Ministre Gerald Darmanin, entendez-vous ? NOUS NE CESSERONS JAMAIS. NOUS CLAMERONS TOUJOURS PLUS LA VÉRITÉ !

Plutôt que de nous ignorer, ayez le courage de nous faire face et entamez le dialogue constructif que nous réclamons ! Cela changerait pour une fois.

Laëtitia Moreau
Une épouse de gendarme excédée
Une citoyenne Française écœurée, mais plus déterminée que jamais