Q SCOOP – Soupçons de complot en Jordanie: l’ancien prince héritier se dit « assigné à résidence »


Plus de détail rapide ici sur le coup d’État déjoué en Jordanie hier soir:

Les rapports indiquent que les autorités jordaniennes ont arrêté l’ancien prince héritier Hamza bin Hussein et une vingtaine de personnes, dont des responsables de la sécurité et des chefs tribaux, accusés de comploter pour renverser le roi Abdallah.

Dans un soupçons de complot en Jordanie, l’ancien prince héritier se dit « assigné à résidence ».

Que se passe-t-il au Moyen-Orient ?

Tentative de coup d’État ratée en Jordanie

« La plus grande nouvelle que nous ayons reçue du royaume depuis 1999. Le roi Abdullah II est un proche allié de Washington ». -Jordan Local News

L’ancien prince héritier de Jordanie déclare qu’il a été placé en résidence surveillée dans le cadre de la répression d’un complot présumé. Dans une vidéo publiée par son avocat, l’ancien prince Hazma accuse les dirigeants de la Jordanie de corruption, d’incompétence et de harcèlement.

L’ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été assigné à résidence dans son palais … Les rapports indiquent que les autorités jordaniennes ont arrêté l’ancien prince héritier Hamza bin Hussein et une vingtaine de personnes, dont des responsables de la sécurité et des chefs tribaux, accusés de comploter pour renverser le roi Abdallah.

La vidéo de l’ancien Prince Hamza :

Que dit le prince ? À la BBC

Dans la vidéo enregistrée samedi, il dit que le chef d’état-major général lui a dit qu’il n’était pas autorisé à sortir ou à communiquer avec les gens en raison des critiques du gouvernement ou du roi exprimées lors de réunions auxquelles il avait assisté.

Il affirme qu’il n’a pas été accusé d’avoir formulé lui-même ces critiques.

Cependant, il poursuit : « Je ne suis pas la personne responsable de l’effondrement de la gouvernance, de la corruption et de l’incompétence qui prévaut dans notre structure gouvernementale depuis 15 à 20 ans et qui ne fait qu’empirer…. Et je ne suis pas responsable du manque de confiance des gens dans leurs institutions.

« Nous avons atteint un point où personne ne peut parler ou exprimer une opinion sur quoi que ce soit sans être intimidé, arrêté, harcelé et menacé. »

Les tensions au sein de la maison royale étaient visibles depuis un certain temps, a déclaré le journaliste jordanien Rana Sweis à la BBC.

« L’ancien prince héritier est également considéré comme populaire. Il a une ressemblance très franche avec son père, le roi Hussein, et il est également très populaire auprès des tribus locales », a-t-elle déclaré.

-Contredisant le récit officiel
-Met en lumière le problème de la corruption
-Dit que la situation n’est pas terminée
-Des arrestations de haut niveau sont en cours.
-Minimum 20 arrestations jusqu’à présent


La Jordanie aurait informé Israël, après l’arrestation du prince Hamzah Bin Hussein et de plus de 20 gardes de sécurité, que le pays est stable après une tentative de coup d’État.

Il semble que l’armée soit en marche dans le monde entier pour mettre un terme à la corruption.

Nous soupçonnons les renseignements israéliens d’avoir averti le Roi Jordanien.



Soupçons de complot en Jordanie: l’ancien prince héritier se dit « assigné à résidence »

Publié le 04 avril 2021 par RTL.be AFP

L’ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été « assigné à résidence » dans son palais d’Amman, après avoir été accusé par l’armée d’activités contre « la sécurité du royaume ».

Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d’état-major de l’armée s’était rendu à son domicile et lui avait signifié qu’il n’était « pas autorisé à sortir ». Il a nié avoir pris part à un complot et a accusé les autorités de son pays de « corruption » et d' »incompétence ».

L’agence de presse officielle Petra avait indiqué plus tôt que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d’autres personnes pour « des raisons de sécurité », alors que le quotidien américain Washington Post faisait état pour sa part d’un complot visant à renverser le roi.

La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout

Dans un communiqué, le chef d’état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume », mais avait démenti son arrestation.

« Personne n’est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout », avait dit le général Huneiti. « Toutes les mesures qui ont été prises l’ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie« , a-t-il ajouté.

Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré un déploiement massif de la police près des palais royaux, dans le quartier de Dabouq à Amman.

Je ne fais partie d’aucun complot, se défend le prince

Selon le Washington Post, le prince Hamza est visé par une enquête après « la découverte de ce que des responsables du palais ont décrit comme un complot complexe et de grande envergure » visant à renverser le roi Abdallah II.

Ce complot « comprenait au moins un autre membre de la famille royale ainsi que des chefs tribaux et des membres de la direction de la sécurité du pays », a-t-il ajouté, citant un haut responsable d’un service de renseignement du Moyen-Orient.

« Je ne fais partie d’aucun complot ni d’aucune organisation malfaisante », s’est défendu le prince dans la vidéo, regrettant qu’il ne soit plus possible, selon lui, d’exprimer son opinion ou de critiquer les autorités « sans être intimidé, harcelé ou menacé ».

Le pouvoir jordanien pense que « ses intérêts personnels, ses intérêts financiers, sa corruption est plus importante que la vie, la dignité et l’avenir des dix millions de personnes qui vivent ici », a encore accusé le prince Hamza.

« Malheureusement, ce pays s’est enfoncé dans la corruption, dans le népotisme et dans la mauvaise administration, avec pour résultat l’anéantissement ou la perte de l’espoir », a-t-il poursuivi.

Dépouillé de son titre

Hamza est le fils aîné du roi Hussein et de son épouse américaine, la reine Noor, née Lisa Halaby. Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, il avait été nommé prince héritier lorsqu’Abdallah était devenu roi. Mais en 2004, Abdallah l’avait dépouillé du titre et l’avait donné à son fils aîné Hussein.

La personne dont l’agence Petra a annoncé l’arrestation, Bassem Awadallah, a été chef de cabinet du roi de 2007 à 2008 puis chef de la Cour royale jusqu’en 2008. Cet ancien ministre des Finances et du Plan était très proche du souverain jordanien mais aussi une figure controversée.

Bassem Awadallah avait démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s’ingérer dans les plans de privatisation du pays.

Deux alliés de la Jordanie ont vite apporté leur soutien samedi au roi Abdallah II.

« Le roi Abdallah est un partenaire clé des Etats-Unis, et il a tout notre soutien », a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price.

À quelques jours de la célébration du centenaire du royaume

En Arabie saoudite, le palais royal a également fait part dans un tweet de « son appui total au royaume hachémite de Jordanie (…) et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité » dans le pays.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a affirmé son « soutien au royaume frère de Jordanie » et à « toutes les mesures qu’il prendra pour assurer sa sécurité et sa stabilité ».

L’assignation à résidence du prince et les arrestations surviennent à quelques jours de la célébration du centenaire du royaume. Le 11 avril 1921, le roi Abdallah, dirigeant du nouvel Etat de Transjordanie, avait formé son premier gouvernement, après la création de l’émirat en mars 1921, aux côtés de la Palestine pendant le mandat britannique.


Autre explication ci-dessous par le journal La Libre

Le prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie, a tenté de déstabiliser le royaume et de porter atteinte à la sécurité du pays, a affirmé dimanche le vice-Premier ministre, tout en annonçant une quinzaine d’arrestations, dont des personnes ayant occupé des postes à responsabilité.

Publié le 04-04-21

Un demi-frère du roi de Jordanie accusé d'avoir comploté contre le royaume: "Il avait de la rancoeur"

Hamza, qui s’est vu retirer le titre de prince héritier en 2004, et les autres suspects ont collaboré avec une puissance étrangère pour « porter atteinte à la sécurité » de la Jordanie, a indiqué le vice-premier ministre, Aymane Safadi, lors d’une conférence de presse, sans préciser de quelle puissance étrangère il s’agissait.

Avant d’en arriver à ce constat, « les services de sécurité ont suivi durant une longue période les activités et les mouvements du prince Hamza ben Hussein, de Cherif Hassan ben Zaid et de Bassem Awadallah et d’autres personnes visant la sécurité et la stabilité de la patrie », a-t-il argué.

Le prince Hamza avait annoncé samedi soir avoir été « assigné à résidence » dans son palais à Amman.

Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, Hamza a affirmé que le chef d’état-major de l’armée s’était rendu à son domicile et lui avait signifié qu’il n’était « pas autorisé à sortir ». Il a nié avoir pris part à un complot, et a accusé les autorités de son pays de « corruption » et d' »incompétence ».

« Sécurité et stabilité » 

La « sécurité » et la « stabilité » de la Jordanie représentent une « ligne rouge » qui ne doit pas être franchie, a mis en garde dimanche matin le journal d’Etat Al Rai.

Agé de 41 ans, Hamza est le dernier fils du roi Hussein, né d’un quatrième et ultime mariage avec la reine Noor, d’origine américaine. Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, il avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais, en 2004, le souverain lui a retiré ce titre pour le donner à son propre fils aîné, Hussein. La reine Noor a pris la défense de son fils, dénonçant sur Twitter des « calomnies »: « Je prie pour que la vérité et la justice l’emportent pour toutes les victimes innocentes », a ajouté celle qui avait déjà critiqué ces derniers mois les autorités du royaume.

Le général Youssef Huneiti, chef d’état-major, avait précisé samedi dans un communiqué que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter les activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du royaume ». Il avait démenti son arrestation. « Personne n’est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout. Toutes les mesures qui ont été prises l’ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie », avait-il relevé.

Pour Barah Mikaïl, professeur à l’université Saint Louis à Madrid et directeur de la société de conseils Stractegia, « il n’y a pas beaucoup de raisons de douter de la version du pouvoir jordanien ».

« Celui-ci est très bien structuré côté renseignements et maillage national, et le contrôle étroit en particulier des personnes soupçonnées de pouvoir atteindre à la monarchie est un fait », a-t-il expliqué à l’AFP. « Le pouvoir jordanien a besoin de rassurer autour de lui et il se passerait bien de la présence d’un complot ourdi à son encontre, surtout à l’approche de l’anniversaire du royaume ».

Faut-il craindre pour le pouvoir jordanien à brève échéance? « Je ne le crois pas. Les choses semblent contenues », a-t-il ajouté.

Au total, au moins 16 personnes ont été interpellées, parmi lesquelles deux personnalités, Bassem Awadallah (un ancien conseiller du roi) et Cherif Hassan ben Zaid, selon M. Safadi, qui a précisé que les services de sécurité avaient recommandé au roi de les renvoyer devant la cour de sûreté de l’Etat.

« Rancoeur »

D’après un analyste jordanien ne souhaitant pas être identifié pour des raisons de sécurité, le prince Hamza avait ces derniers temps « multiplié devant son cercle d’amis les critiques contre ce qu’il qualifiait de corruption au sein du pouvoir ». Toujours selon cette source, « il y a certainement de la rancoeur de sa part car il n’a jamais digéré d’avoir perdu son titre de prince héritier ».

Le royaume de Jordanie doit célébrer le 11 avril son 100e anniversaire.

Dimanche, premier jour de la semaine en Jordanie, une apparence de normalité a régné dans les rues d’Amman, même si les développements de samedi soir étaient sur toutes les lèvres.

Petit pays dépourvu de ressources naturelles et largement dépendant des aides étrangères, la Jordanie est toutefois perçue comme stratégique au regard des tensions régionales.

Depuis samedi soir, l’ensemble des monarchies du Golfe ont unanimement fait bloc derrière le souverain jordanien en lui exprimant leur plein soutien, dans des déclarations distinctes.


Source 1

Source 2