Q SCOOP – Suisse : licencier les employés qui refusent la vaccination ?


Ben voyons la dictature par la peur et la culpabilisation, toujours la même sauce des sataniques….

Suisse : licencier les employés qui refusent la vaccination ?

L’Union patronale invoque « un risque accru pour la sécurité des autres employés » qui justifierait la mise à la porte des salariés hostiles à la vaccination.

Publié le 25/02/2021 à 16h01 par notre correspondant à Genève, Ian Hamel


Vaccination anti-Covid.
Vaccination anti-Covid.© PATRICK T. FALLON / AFP

Guy Parmelin, le président de la Confédération, n’a guère suscité d’enthousiasme en annonçant cette semaine que dès le 1er mars magasins, musées et zoos pourront rouvrir. Quant aux restaurants, ils devront attendre le 22 mars. Car, en Suisse, les cantons, le Parlement, la majorité des partis politiques et surtout les milieux économiques ne cessent de dénoncer la frilosité du Conseil fédéral (gouvernement) en matière de déconfinement. Ils réclament avec insistance que tous ceux qui ne sont pas contagieux puissent retrouver rapidement leurs libertés. Dans un article du Temps, le quotidien de Lausanne, intitulé « Le passeport Covid, graal du patronat », l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) exige « des campagnes de vaccination rapide donnant droit à un certificat infalsifiable et reconnu à l’international ».

L’Union patronale suisse (UPS), qui regroupe 80 associations patronales régionales et sectorielles, va encore plus loin dans la distinction entre vaccinés et non-vaccinés. Daniella Lützelschwab, membre de la direction, responsable du secteur « marché du travail » et « droit du travail » va jusqu’à évoquer la possibilité pour les patrons de licencier leurs salariés qui refuseraient de se faire vacciner… « Dans le secteur privé, il doit être possible pour les employeurs de faire la différence entre les salariés vaccinés et non vaccinés », déclare-t-elle dans le Blick de Zurich, le principal quotidien de langue allemande. Daniella Lützelschwab pointe du doigt tous ceux « qui présentent un potentiel de risque accru pour la sécurité des autres employés ».

Moins de 200 000 personnes vaccinées

Néanmoins, l’Union patronale suisse ne va pas jusqu’à réclamer de licenciement sec. Avant un éventuel renvoi, un autre poste doit d’abord être proposé au salarié allergique à la vaccination. Ce n’est qu’en cas de refus qu’il pourra être mis à la porte. Une menace qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère : dans la Confédération, il est possible de licencier un employé, avec trois mois de préavis, en ne donnant pour seul motif qu’une « perte de confiance »…

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Pour l’instant, le gouvernement helvétique préfère temporiser en raison d’une situation épidémiologique jugée encore fragile avec la propagation des variants plus contagieux. Pour une population de 8 millions d’habitants, la Confédération dénombre 9 200 décès. Et un peu moins de 200 000 personnes ont déjà reçu les deux doses de vaccin contre le Covid. Toutefois, Berne a déjà reconnu que les personnes privées ont le droit de traiter différemment les individus vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Avant même que les musées puissent rouvrir leurs portes le 1er mars, Guy Parmelin a rappelé que « si un musée privé souhaite que la personne soit vaccinée pour entrer, c’est tout à fait possible ».


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