Q SCOOP – 11 sénateurs en colère s’opposent à la certification des grands électeurs.


11 sénateurs en colère s’opposent à la certification des grands électeurs

Publié le 2 janvier 2021 par JEAN-PATRICK GRUMBERG 


Les 11 sénateurs* ont publié la déclaration suivante (1), expliquant leur refus du processus de certification du Collège électoral :

39% des Américains pensent que l’élection a été truquée

« L’Amérique est une République dont les dirigeants sont choisis lors d’élections démocratiques. Ces élections, à leur tour, doivent être conformes à la Constitution et aux lois fédérales et des États.

Lorsque les électeurs décident équitablement d’une élection, conformément à l’État de droit, le candidat perdant doit reconnaître et respecter la légitimité de cette élection. Et, si les électeurs choisissent d’élire un nouveau président, notre nation est tenue de procéder à un transfert pacifique du pouvoir.

L’élection de 2020, comme celle de 2016, a été âprement disputée et, dans de nombreux États basculants, a été décidée de peu. L’élection de 2020, cependant, a fait l’objet d’allégations sans précédent de fraude électorale, de violations et d’application laxiste des lois électorales, et d’autres irrégularités de vote.

La fraude électorale a constitué un obstacle récurrent dans nos élections, même si son ampleur et sa portée sont discutables. Les allégations de fraude et d’irrégularités lors des élections de 2020 sont plus nombreuses qu’au cours de toute autre période de notre histoire.

Et ces allégations ne sont pas uniquement soutenues par un candidat en particulier. Au contraire, elles sont très partagées. Les sondages Reuters/Ipsos montrent tragiquement que 39% des Américains pensent que « l’élection a été truquée ». Cette opinion est partagée par les Républicains (67 %), les Démocrates (17 %) et les Indépendants (31 %)

Certains membres du Congrès sont en désaccord avec cette conclusion, tout comme de nombreux membres des médias

Mais, que nos élus ou nos journalistes y croient ou pas, cette profonde défiance à l’égard de notre processus démocratique ne disparaîtra pas par magie. Elle devrait nous concerner tous. Et elle constitue une menace permanente pour la légitimité de toute administration future.

Idéalement, les tribunaux auraient dû entendre les preuves et résoudre ces allégations de fraude électorale grave. Par deux fois, la Cour suprême a eu l’occasion de le faire ; par deux fois, la Cour a refusé.

Idéalement, les tribunaux auraient dû entendre les preuves et résoudre ces allégations de fraude électorale grave. Par deux fois, la Cour suprême a eu l’occasion de le faire ; par deux fois, la Cour a refusé.

Le 6 janvier, il incombe au Congrès de se prononcer sur la certification des résultats des élections de 2020. Ce vote est le seul pouvoir constitutionnel restant pour examiner et forcer la levée des multiples soupçons de fraude électorale grave.

Lors de cette session conjointe cariannuelle, il existe un long précédent de membres Démocrates du Congrès qui ont soulevé des objections aux résultats de l’élection présidentielle : en 1969, 2001, 2005 et 2017. Et en 1969 et 2005, un sénateur Démocrate s’est joint à un député Démocrate pour forcer les deux chambres à voter sur l’acceptation ou non des électeurs présidentiels contestés.

Le précédent le plus flagrant sur cette question est apparu en 1877, à la suite de graves allégations de fraude et de conduite illégale dans la campagne électorale présidentielle de Hayes-Tilden. Plus précisément, les élections dans trois États – la Floride, la Louisiane et la Caroline du Sud – se seraient déroulées illégalement.

En 1877, le Congrès n’a pas ignoré ces allégations, et les médias n’ont pas non plus simplement écarté ceux qui les ont formulées comme des extrémistes essayant de miner la démocratie. Au lieu de cela, le Congrès a nommé une commission électorale – composée de cinq sénateurs, cinq membres de la Chambre et cinq juges de la Cour suprême – pour examiner et résoudre les résultats contestés.

Nous devrions suivre ce précédent. En effet, le Congrès devrait immédiatement nommer une commission électorale, dotée d’un pouvoir d’enquête et d’investigation complet, pour mener un audit d’urgence de dix jours des résultats des élections dans les États contestés. Une fois cette vérification terminée, chaque État évaluerait les conclusions de la commission et pourrait convoquer une session législative spéciale pour certifier un changement dans leur vote, si nécessaire.

En conséquence, nous avons l’intention de voter le 6 janvier pour rejeter les électeurs des États contestés comme n’ayant pas été « régulièrement attribués » et « légalement certifiés » (c’est la condition légale requise), jusqu’à ce que cet audit d’urgence de 10 jours soit terminé.

Un audit impartial et crédible renforcerait considérablement la légitimité de celui qui deviendra notre prochain président. Nous devons cela au peuple

Nous ne sommes pas naïfs. Nous nous attendons à ce que la plupart des Démocrates, sinon tous, et peut-être plus que quelques Républicains, votent autrement. Mais le soutien à l’intégrité des élections ne devrait pas être une question partisane. Un audit impartial et crédible – mené rapidement et achevé bien avant le 20 janvier – améliorerait considérablement la confiance des Américains dans notre processus électoral et renforcerait considérablement la légitimité de celui qui deviendra notre prochain président. Nous devons cela au peuple.

Ce sont des questions dignes du Congrès, et qui nous ont été confiées pour que nous les défendions. Nous ne prenons pas cette action à la légère. Nous n’agissons pas pour contrecarrer le processus démocratique, mais plutôt pour le protéger. Et chacun d’entre nous devrait agir de concert pour s’assurer que l’élection a été menée légalement en vertu de la Constitution et pour faire tout ce qui est en notre pouvoir pour rétablir la foi dans notre Démocratie ».

Environ 25 sénateurs Républicains ont déclaré qu’ils ne feront pas objection à la certification. Mitch McConnell, le chef de file du parti au sénat, est lui aussi opposé à la contestation.

*Ted Cruz (R-Texas), Ron Johnson (R-Wis.), James Lankford (R-Okla.), Steve Daines (R-Mont.), John Kennedy (R-La.), Marsha Blackburn (R-Tenn. ), et Mike Braun (R-Ind.), et les sénateurs-élus Cynthia Lummis (R-Wyo.), Roger Marshall (R-Kan.), Bill Hagerty (R-Tenn.), et Tommy Tuberville (R-Ala.).

  1. https://www.cruz.senate.gov/?p=press_release&id=5541

Source : Traduction et adaptation © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.